Tunisie des pillards et des extrémistes veulent déstabiliser le pays

Publié par DK News le 24-01-2016, 15h38 | 22

Le chef du gouvernement tunisien a indiqué, samedi soir, que les parties qui se cachent derrière les récents troubles dans le pays sont des pillards et des extrémistes qui veulent déstabiliser la Tunisie.
M. Essid a précisé, dans une interview diffusée sur les chaines Watania et Nessma TV, que «les parties qui se cachent derrière les récents troubles dans le pays sont de deux sortes, l'une n'est pas politisée mais profite de ces agitations pour piller et l'autre est composée de partis extrémistes et de ceux qui appellent à des élections anticipées.»

Le chef du gouvernement tunisien a souligné qu'il faut respecter la volonté du peuple dans le choix de ses gouvernants, ajoutant que les prochaines élections municipales permettront de connaître le poids réel de chaque formation politique.

Il a, par ailleurs, expliqué que «le couvre-feu est une mesure préventive», qualifiant les derniers événements de «tremblement de terre dont les répliques continuent à se faire sentir.»
«Le terrorisme exploite ces situations pour ressurgir», a-t-il averti. Les revendications pour l'emploi et le développement sont légitimes tant qu'elles demeurent pacifiques, a fait remarquer M. Essid, signalant que la consigne à l'armée et aux forces de l'ordre était d'agir avec ces protestations de manière mesurée.

Le chef du gouvernement a insisté sur l'importance particulière qu'accorde le gouvernement aux régions qui souffrent du chômage et de l'absence de projets de développement, évoquant les visites effectuées sur le terrain, les conseils ministériels restreints et les mesures décidées en faveur des régions dont plusieurs sont en cours de réalisation et d'autres seront inscrites dans le plan quinquennal 2016-2020.

Le chef du gouvernement a admis que la Tunisie fait face à de nombreux défis et difficultés qui nécessitent d'engager un dialogue et une coordination entre toutes les parties (gouvernement, partis politiques et organisations nationales), soulignant l'impératif de chercher d'autres solutions au problème du chômage face à la saturation de l'emploi dans l'administration publique.

Il a rappelé que la création d'emploi se fait à travers les nouveaux investissements qui sont tributaires de l'amélioration de la situation sécuritaire, se félicitant des résultats des efforts déployés pour le renforcement des relations avec les partenaires étrangers.

Les autorités tunisiennes ont décrété vendredi un couvre-feu nocturne dans toute la Tunisie et appelé la population à la «sagesse», au moment où le pays est secoué par une vague de protestations sociales déclenchée par la mort à Kasserine (centre) d'un jeune chômeur en marge d'une manifestation.

Cinq ans après les troubles ayant renversé le régime de Zine El Abidine Ben Ali, des manifestations contre la misère et pour la justice sociale ont débuté samedi dernier dans la région de Kasserine lorsqu'un chômeur de 28 ans, Ridha Yahyaoui, est mort électrocuté après être monté sur un poteau. Il protestait avec d'autres contre son retrait d'une liste d'embauches dans la fonction publique.