Le chanteur Amine Haouki anime un récital châabi à Alger

Publié par DK News le 24-01-2016, 19h36 | 97

Le chanteur châabi Amine Haouki a animé samedi soir à Alger un concert de musique décliné en trois parties marquées par un répertoire diversifié, rendu dans une ambiance conviviale.

Le public peu nombreux de la salle Ibn-Zeydoun de l’Office Riadh El-Feth (Oref) aura assisté à un concert plein, livré en une heure de temps par Amine Haouki et ses sept musiciens virtuoses qui ont manié leurs instruments avec une grande maîtrise, réussissant à créer des atmosphères de fête.

Trois parties: andalouse, hawzi et madih, d’une vingtaine de minutes chacune ont constitué le répertoire de l’artiste au violon électrique et à la voix présente, faisant ainsi montre de toute l’étendue de son talent, en présence du ministre des Finances Abderrahmane Benkhalfa.

Les pièces «Harq Ed’Dhana» n’çraf dans le mode «Ghrib», «Menni Bat» (aroubi) et «Ghazali Ghazal» Khlas dans le mode «Raml El Maya», ont fait lapremière partie andalouse, alors que la partie Hawzi était composée de «Ya Hasra Aâl’Ezmane», «Dami H’wit Loghzal» et «Laqitouha Fine».

La troisième partie, réservée au Madih a été rendue dans la délectation des sens, marquée par les youyous du public qui a cédé au relâchement, reprenant les refrains avec le chanteur tout en suivant la cadence des différents mouvements enchaînés en balançant du buste et en tapant des mains.

«Allah Allah Wersoul El Hadi», «Allah Moulana» et autres louanges ont fait la dernière partie que le chanteur devait clore avec «Bkaw Aâla Kheir» avant d’être rappelé par l’assistance pour entonner «Al Qahwa Wel’Lataye».

Les sonorités denses de la mandole, des deux banjos, du violon alto, du qanun et du piano, cadençant sur des rythmes donnés par les deux percussions traditionnelles, le tar (tambourin) et la derbouka, ont hissé le ton de l’orchestration, soutenant le «Cheikh» dans ses interprétations. Parmi les musiciens qui ont été ovationnés par le public, Hassane Belkacem Benalioua au Qanun et Benabdellah Nedjar au piano qui se sont particulièrement distingué, interprétant deux «istikhbar» avec dextérité et une grande maîtrise technique.

Né à Mostaganem, Amine Haouki, surnommé  «Es'nay'âï» (homme de métier) s’est intéressé à la musique andalouse dès son jeune âge, montrant ses capacités d’instrumentiste alors qu’il jouait de la mandoline au sein de l’Association Nadi El Hillel Ettakafi de Mostaganem.

En 2002, il intègre l'Association Ibn Badja, aux cotés de Fayçal Benkrizi (Chef d’Orchestre) où il excelle dans le jeu du violon et montre de grandes capacités vocales, avant de décider en 2006 d’entamer une carrière solo et pro uire depuis, six CD emprunts de variétés du terroir, dans le genre «Aârrassi» (chansons destinées à l’animation des fêtes), parmi lesquels «Lâaroussa», son dernier opus dont la sortie est imminente.

Parmi ses chansons les plus écoutées Jay Aâla Aâwdou, Henna Ya Hennina, Yal’Hwawiya, Taqdim El Henna, Ya Rassi Ou Ma Djaz Aâlik, La Ilaha Illa l’ Allah, Kherouj El Aroussa, Ya Ahl’Ezzine El Fassi, Moulati Ya Lalla, Saliw Aâla Errasoul, Sal’Allahou Aâla Et’Taha El Bachir et Allahourm Ya Rasoul Allah.
Le concert d’Amine Haouki est organisé par l’Office Riadh El-Feth dans le cadre de son programme culturel et artistique.