
L'Union africaine (UA) a appelé à nouveau à fixer une date pour l'organisation du référendum d'autodétermination au Sahara occidental, soulignant l'importance de relancer les efforts pour parvenir à une solution au conflit sahraoui qui perdure depuis quatre décennies.
Dans leurs recommandations sanctionnant les travaux de la 31e session ordinaire des délégués permanents de l'Union africaine (UA) qui s'est tenue cette semaine au siège de l'UA à Addis Ababa, les participants ont exhorté l'ONU à fixer une date pour la tenue du référendum d'autodétermination du peuple sahraoui.
Dans son rapport annuel sur la situation au Sahara occidental, la présidente de la Commission de l'UA, Dlamini Zuma, a relevé l'«absence de progrès dans la recherche d'une solution au conflit qui perdure depuis quatre décennies».
Elle a rappelé dans ce sens que l'UA avait appelé, lors de sa session ordinaire qui s'est tenue en juillet 2015, l'Assemblée générale de l'ONU à fixer une date pour l'organisation du référendum d'autodétermination afin de relancer le processus de paix.Le Conseil de paix et de sécurité avait également réitéré cet appel lors de sa session organisée le 26 septembre 2015.
Dans son rapport adopté par les participants à cette session, Mme Zuma a estimé nécessaire de relancer les efforts pour sortir de l'impasse et parvenir à une solution conforme à la légalité internationale.
Concernant l'examen du rapport du comité technique chargé de l'immigration et des réfugiés, présidé par la République arabe démocratique sahraouie (RASD), les délégués des pays membres ont évoqué les derniers développements de la situation humanitaire dans les camps des réfugiés à la suite des intempéries qui ont marqué la région.Le rapport a évoqué les décisions du dernier sommet des chefs d'Etats et de gouvernements de l'UA et celles de l'ONU concernant le respect du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination.
L'AARASD renouvelle son soutien au combat du peuple sahraoui pour l'autodetermination
L'association des amis de la République Arabe Sahraouie Démocratique (AARASD) a renouvelé son soutien au combat du peuple sahraoui pour son droit à l'autodétermination.
L'Assemblée générale de l'AARASD, tenue le 23 janvier à Ivry (France), a renouvelé son soutien au peuple sahraoui et lancé la pétition : «le référendum maintenant» en appelant tous les participants à mobiliser leur entourage autour de l'organisation du référendum d'autodétermination au Sahara occidental,selon un communiqué de l'association rapporté mardi par l'agence de presse sahaouie(SPS).
Les membres de l'association ont été accueillis par plusieurs élus de la ville d'Ivry qui s'étaient rendus à Rabat en décembre 2014 pour tenter, en vain, de rendre visite aux prisonniers sahraouis à la prison de Salé (Maroc), rappelle l'agence.
En présence de Christiane Perregaux (membre d'associations suisses), une soixantaine de délégués venus de toute la France et des représentants d'associations sahraouies en France ont débattu mardi matin en plénière. Un atelier a été consacré aux Droits de l'Homme au terme duquel il a été proposé des dispositions pour booster la campagne de signatures pour la libération des prisonniers politiques lancée par l'ACAT (ONG de lutte contre la torture et la peine de mort).
L'expulsion le mois en cours du Sahara occidental de 50 Norvégiens par les autorités marocaines a été évoquée et les délégués ont adopté l'idée originale des selfis «doigts bleus» pour exiger la tenue immédiate du référendum d'autodétermination.
Avec Claude Mangin-Asfari, épouse de Naama Asfari, il a été décidé en outre la relance les prochaines semaines de nouvelles actions en faveur des prisonniers sahraouis.Lors d'un autre atelier, les membres de l'assocaition ont relevé l'importance de les récentes décisions prises par l'Union européenne (UE), notamment l'annulation de l'accord commercial UE-Maroc de 2012 par la Cour de Justice de l'UE.
Enfin, un autre atelier a été consacré aux objectifs, difficultés, victoires et développement des différents projets mis ou à mettre en £uvre dans les campements, formation d'éducateurs sportifs, cycles de formation au profit des professeurs de français, et de personnels de santé.
Les participants à la plénière se sont félicités de la tenue du 14 Congrès du Front Polisario et ont salué la réélection du Président Mohamed Abdelazziz, en notant qu'un nouveau représentant du Front Polisario devrait prendre prochainement ses fonctions à Paris pour contribuer à la poursuite des initiatives en France. L'AARASD a reconduit Mme Régine Villemont à la tête de l'association dans la région parisienne.Les travaux de l'Assemblée ont été sanctionnés également par l'élection d'un nouveau conseil d'administration sous la direction de Régine Villemont.
Le Parlement néerlandais met fin à l'accord de sécurité sociale avec le Maroc en raison des territoires sahraouis occupés
Le Parlement néerlandais a voté pour l’annulation unilatérale de la convention de sécurité sociale avec le Maroc après la demande de Rabat d'élargir les versements des allocations familiales aux bénéficiaires vivant au Maroc pour inclure des territoires sahraouis occupés.
Pas moins de 91 parlementaires néerlandais ont voté en faveur de la rupture de cet accord, conclu le 14 février 1972, alors que 56 voix étaient contre l'annulation au moment où on a enregistré 3 abstentions.Le gouvernement des Pays-Bas est maintenant tenu d'informer son homologue marocain de cette décision avant le 1er février.
La décision sera ensuite dûment officialisée le 1er juillet 2016 par une publication au Bulletin officiel. Ces deux étapes sont nécessaires pour que La Haye puisse appliquer son propre cadre de sécurité sociale aux Marocains résidents à l'étranger (MRE) et leurs ayants droits vivant au Maroc et ce à partir du 1er janvier 2017.
Depuis qu’il a rejeté la signature le 15 décembre dernier d’une nouvelle convention de sécurité sociale entre les deux parties, le gouvernement marocain est resté silencieux sur cette question.
Les négociateurs marocains avaient exigé des Néerlandais un élargissement des versements des allocations familiales aux bénéficiaires vivant au Maroc pour y inclure également le Sahara occidental occupé. Ce que les Pays-Bas ont refusé.
Le ministre néerlandais de l'Emploi et des Affaires sociales avait affirmé, à l'occasion, avoir essayé de persuader ses interlocuteurs marocains de renoncer à leur demande mais sans réel succès, ce qui a conduit à l'annulation pure et simple de l'accord.
Par l'annulation claire d'une telle convention, les Pays-Bas rejette la souveraineté prétendue du Maroc sur les territoires sahraouis illégalement occupés depuis 1975. Inscrit depuis 1966 sur la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l'application de la résolution 1514 de l'Assemblée générale de l'ONU portant déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et peuples coloniaux, le Sahara occidental et la dernière colonie en Afrique, occupée depuis 1975 par le Maroc, soutenu par la France.