Notre vieillissement en partie commandé par l’ADN de notre mère

Publié par Dknews le 20-03-2014, 15h04 | 45

L’ADN mitochondrial de la mère influencerait le degré de vieillissement de l’ADN des enfants. Ce constat a été fait sur des souris par des chercheurs suédois.

Avec l’âge, nos cellules changent et finissent par s’endommager. Les chercheurs du  Karolinska Institut and the Max Planck Institute for Biology of Aging nous éclairent un peu plus sur le mécanisme de vieillissement des cellules. Ce processus ne serait ainsi pas seulement lié à notre mode de vie (activité physique, alimentation…) mais aussi aux gènes transmis par notre mère. 

 Dans la revue Nature, les scientifiques expliquent qu’ils ont découvert que les modifications dans l’ADN des mitochondries, [ces générateurs d’énergie situés au sein de chacune de nos cellules, ndlr] jouent un rôle clé dans notre vieillissement. 

Un héritage lourd de conséquences
 En plus d’être influencé par les dégâts de son propre ADN mitochondrial, notre corps vieillirait aussi sous l’effet de l’ADN mitochondrial endommagé hérité de la mère.

"Curieusement, nous avons observé que les modifications de l’ADN mitochondrial au cours de la vie de la mère se transmettent et influencent notre propre vieillissement, remarque Lars Olson, professeur au département de neuroscience à la Karolinska Institutet, cité par sciencedaily. Si nous héritons des mutations d’ADN de notre mère, alors nous vieillissons plus rapidement". 

La mitochondrie, un rôle essentiel dans le vieillissement
L’ADN mitochondrial constitue un type d’ADN différent de l’ADN nucléaire, présent quant à lui dans le noyau de nos cellules. Les mitochondries intéressent depuis peu les scientifiques.

On peut imaginer qu’il sera possible un jour de ralentir le vieillissement naturel des cellules en modifiant scientifiquement les mitochondries. L’injection d’antioxydants, aux propriétés anti-âge, au sein de ces mitochondries pourrait être une piste à creuser, estime le Dr Olson dans la publication scientifique Nature.