Le FMI a indiqué mercredi que la croissance économique enregistrée par le Mali était bien en deçà des prévisions et que la contre-performance des recettes fiscales s’explique essentiellement par la baisse des prix de l’or dont ce pays du Sahel est producteur.
Ce constat a été fait par une mission du FMI qui s’est rendue à Bamako du 6 au 19 mars en cours pour mener à bien les discussions relatives à la première revue du programme économique du gouvernement appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC) du FMI approuvée en décembre 2013.
Soulignant qu'en 2013, le Mali «est sorti de la crise politique et sécuritaire» connue en 2012, le FMI a observé que les secteurs de l’industrie manufacturière et des services ont rebondi de 6 et 9 % respectivement, «grâce à l’amélioration de la situation de la sécurité, au succès des élections résidentielles et législatives de même qu’à la reprise du soutien des donateurs».
Pour autant, le secteur agricole s’est contracté de 7% sous l’effet des conditions métrologiques et d’une récolte moins bonne que la récolte record de 2012. C’est pourquoi le PIB réel n’a progressé que de 1,7% au lieu des 5,1% anticipés il y a six mois. En 2014, sous réserve que la prochaine récolte soit normale, le PIB réel devrait augmenter de 6,5%, avance le Fonds.
á Par ailleurs, l'institution de Bretton Woods a considéré que la performance du Mali dans le cadre du programme économique appuyé par la FEC est conforme aux attentes, à l’exception des recettes fiscales qui, en 2013, ont été inférieures de 5% au montant programmé.
Cette contre-performance des recettes fiscales s’explique en partie par la baisse des prix de l’or produit par le Mali et par des faiblesses administratives au sein de l’administration fiscale. En décembre dernier, le Conseil d’administration du FMI avait approuvé un nouvel accord en faveur du Mali au titre de la FEC pour un montant équivalant à 30 millions de DTS (environ 46,2 millions de dollars, soit 32% de la quote-part du Mali). Pour le Directeur général adjoint du FMI, M. Min Zhu, les autorités maliennes ont réussi à maintenir la stabilité macroéconomique dans des circonstances «très difficiles», jugeant que des «difficultés considérables» demeurent au Mali.
Un soutien financier international a été promis dans le cadre de la conférence internationale des bailleurs de fonds tenue en mai 2013 à Bruxelles lorsqu'ils ont annoncé l’octroi d’une assistance financière de 4,4 milliards de dollars.