Promotion de Tamazight : «Confier aux spécialistes le choix des caractères de la transcription»

Publié par DK News le 30-01-2016, 19h08 | 42

Le secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia a appelé hier à Alger à confier aux spécialistes le choix des caractères avec lesquels sera transcrit tamazight, promue langue officielle dans la future Constitution.

"Tamazight est enseigné depuis plusieurs années dans certaines régions du pays où il est différemment parlé, d'où la nécessité de confier aux spécialistes et experts la décision de choisir les caractères avec lesquels il sera transcrit, une fois promu langue officielle", a indiqué M. Ouyahia lors d'une conférence de presse animée au siège du parti au terme de la 5e session ordinaire du Conseil national du RND. Pour lui, l'application de l'officialisation de tamazight "va nécessairement demander 10 à 20 ans ou plus, car il faudra que les spécialistes s'entendent pour en faire une seule langue". Pour M. Ouyahia, il s'agit d'un "chantier" sur lequel planchera la future Académie de la langue amazighe, placée auprès du président de la République conformément aux dispositions du projet portant révision constitutionnel. A une question sur l'absence de tamazight dans l'article 178 du projet de révision constitutionnelle, il a affirmé que le RND "n'a pas d'état d'âme vis-à-vis de cette disposition".

L'article en question prévoit que "toute révision constitutionnelle ne peut porter atteinte au caractère républicain de l'Etat, à l'ordre démocratique, basé sur le multipartisme, à l'Islam, en tant que religion de l'Etat, à l'arabe, comme langue nationale et officielle, aux libertés fondamentales, aux droits de l'homme et du citoyen, à l'intégrité et à l'unité du territoire national, à l'emblème national et à l'hymne national en tant que symboles de la Révolution et de la République, au fait que le président de la République est rééligible une seule fois".

M. Ouyahia a, dans ce sens, relevé que "le plus important, c'est le pas politique franchi pour l'officialisation de tamazight", affirmant que "personne ne pourrait remettre en cause cet acquis à l'avenir même s'il n'est pas cité dans l'article 178".