grande-bretagne: Les revenus fiscaux du pétrole en mer du Nord vont fortement chuter cette année

Publié par Dknews le 20-03-2014, 17h38 | 40

Les impôts payés par les compagnies productrices d'hydrocarbures dans les eaux britanniques de la mer du Nord sont attendus en baisse de 21% en 2014/2015 par rapport à la précédente année fiscale, selon l'Office de responsabilité budgétaire (OBR).

L'OBR prévoit désormais que les impôts dérivés de la production de pétrole et de gaz en mer du Nord se monteront à 3,7 milliards de livres (4,4 milliards d'euros) en 2014/2015, contre une précédente estimation (décembre) de 4,6 milliards de livres, selon les nouvelles prévisions de l'Office publiées mercredi.

Ces revenus chuteraient donc de 21% par rapport à 2013/2014, année au cours de laquelle ils devraient s'établir à 4,7 milliards de livres. Les impôts sur la production d'hydrocarbures auront ainsi déjà décliné de 24% en 2013/2014, par rapport à l'année fiscale précédente. En 2011/2012, ils se montaient à 11 milliards de livres, rappelle l'OBR.

Cette forte chute «reflète principalement la chute de la production de pétrole et de gaz et une hausse de 60% des dépenses d'investissement ces deux dernières années», estime l'Office. Pénalisée par le vieillissement inéluctable des champs en mer du Nord, la production britannique d'hydrocarbures a chuté de 38% sur les trois dernières années, tombant à un nouveau plus bas depuis 1977 en 2013, à 1,43 million de barils équivalent pétrole par jour.

Quant aux dépenses d'investissement, elles ont atteint le niveau record de 14,4 milliards de livres en 2013 et devraient rester au dessus de 10 milliards de livres jusqu'en 2015 selon la fédération du secteur Oil & Gas Uk.

A six mois du référendum sur l'indépendance de l'Ecosse, la question du partage des ressources pétrolières est au centre du débat. Pour le Premier ministre écossais séparatiste Alex Salmond, une Ecosse indépendante serait viable, notamment grâce aux revenus tirés de l'exploitation des ressources pétrolières.

Mais Londres met l'accent sur la chute des revenus pétroliers, alors que la mer du Nord est l'un des bassins les plus matures du monde.