états-Unis : La FED réduit l'injection de «l'argent facile» dans l’économie américaine

Publié par Dknews le 20-03-2014, 17h41 | 24

La Réserve fédérale américaine a décidé mercredi de diminuer encore ses injections de liquidités dans l’économie américaine en opérant une autre réduction de son programme de rachat d’actifs le ramenant ainsi à 55 milliards contre 65 milliards de dollars par mois, en raison de l’amélioration de certains fondamentaux économiques des Etats-Unis.

Annoncée par la nouvelle patronne de la banque centrale américaine, Mme Janet Yellen, cette mesure est la troisième après celle de janvier dernier lorsque la FED avait réduit également de 10 milliards de dollars son programme de rachat passant de 75 à 65 milliards de dollars mensuellement.

Suite à la crise financière de 2008 qui avait gravement fragilisé l’économie américaine, la FED avait opté pour une politique accommodante de rachats d'actifs, appelée «assouplissement quantitatif», pour soutenir l’économie à travers des rachats d'obligations du trésor accompagnés de taux d'intérêt à un niveau proche de zéro.

Ce qui avait permis aux banques de disposer suffisamment de fonds pour pouvoir accorder des prêts aux entreprises et aux ménages avec, en plus, des taux d’intérêt bas servis aux demandeurs de crédits. 
Depuis, la situation économique de la première puissance mondiale connaît une embellie relative avec une croissance positive et un net recul du chômage dont le taux tourne autour des 6,6%, soit son plus bas niveau depuis 5 années.

A l'issue de sa réunion de deux jours, le Comité de politique monétaire de la Banque centrale américaine a, cependant, abaissé la fourchette de ses prévisions de croissance pour 2014 et 2015. Selon ses pronostics, la croissance du PIB devrait se situer entre 2,8% et 3% en 2014, contre une fourchette de 2,8%-3,2% dans sa précédente estimation en décembre. Pour 2015, la hausse du PIB devrait tourner entre 3% et 3,2% contre une prévision de 3% à 3,4% faite auparavant. Quant au taux de chômage, il devrait se situer entre 6,1% et 6,3% en 2014, et entre 5,6% et 5,9% en 2015.

Par ailleurs, et contrairement à la politique suivie par son prédécesseur Ben Bernanke, la nouvelle présidente de la Réserve fédérale a abandonné le critère du taux de chômage comme paramètre essentiel pour décider d'une hausse des taux d'intérêt. Pour Mme Yellen, un éventuel relèvement du taux d’intérêt directeur ne dépendra pas uniquement du taux de chômage mais d'un ensemble d'indicateurs de l'économie américaine.