Le maire de Bordeaux (France), Alain Juppé a affirmé hier à Alger qu'il soutenait les démarches et les efforts de l'Envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU au Sahara occidental, Christopher Ross, visant à trouver une solution au conflit.
«Je soutiens les démarches de l'Envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU au Sahara occidental, Christopher Ross, visant à trouver une solution à ce conflit qui perdure depuis plusieurs années», a déclaré M. Juppé lors d'une conférence tenue au ministère des Affaires étrangères devant les étudiants de l'Institut diplomatique et des relations internationales (IDRI) et l'Ecole supérieure des affaires (ESA), en présence du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac est candidat au primaires du parti «Les républicains» (Droite) à la présidentielle française de 2017. Pour rappel, l'ONU a affirmé qu'elle continuera à défendre le droit de M. Ross, de visiter le Sahara occidental, conformément au mandat qui lui a été assigné par le Conseil de sécurité. «Nous avons défendu et nous continuons à défendre le droit de Ross de visiter l'ensemble des endroits du territoire (sahraoui), qui font partie de son mandat», a déclaré récemment Farhan Haq, porte-parole adjoint de Ban Ki-moon, après le refus opposé dans ce sens à l'envoyé personnel de Ban Ki-moon par les autorités d'occupation marocaines. Inscrit depuis 1966 sur la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l'application de la résolution 1514 de l'Assemblée générale de l'ONU portant déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et peuples coloniaux, le Sahara occidental et la dernière colonie en Afrique, occupée depuis 1975 par le Maroc, soutenu par la France.
Nécessité d'accompagner le processus de paix en Libye
Le maire de Bordeaux (France), Alain Juppé, a souligné hier à Alger la nécessité d'accompagner le processus de paix en Libye, qui constitue la seule solution possible pour le dénouement de la crise libyenne. «C'est la seule solution possible (à la crise libyenne)», a indiqué M. Juppé en réponse à une question sur la situation qui prévaut en Libye. Par ailleurs, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a indiqué hier que la France n'interviendra pas militairement contre l'organisation terroriste autoproclamée «Etat islamique» (EI/Daech) en Libye. «Il n'est absolument pas question que nous intervenions militairement en Libye», a affirmé M. Fabius avant d'ajouté « Ce qui est vrai, c'est que nous sommes préoccupés par la montée de l'EI en Libye», et c'est pourquoi «il faut pousser à la formation d'un gouvernement d'union nationale», a dit M. Fabius. Il s'exprimait lors de la 3e réunion ministérielle du groupe restreint de la Coalition internationale tenue à Rome pour évaluer ses plans pour contrer le groupe terroriste autoproclamé «Etat islamique» (EI/Daech) en Syrie et en Irak et discuter des moyens d'arrêter l'avancée de l'organisation criminelle en Libye, ont rapporté des médias.