M. Saâdani : Le projet de révision constitutionnelle vient consacrer l'Etat de droit

Publié par DK News le 03-02-2016, 21h07 | 27

Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN) Amar Saâdani a affirmé mardi à Alger que le projet de révision constitutionnelle comprend de nouveaux mécanismes susceptibles de «consacrer l'Etat de droit».

Le projet de révision constitutionnelle comprend «de nouveaux mécanismes à même de consacrer l'Etat de droit, d'importants acquis pour l'opposition parlementaire et les journalistes, les droits du citoyen, des partis et des associations» a déclaré M. Saâdani à la presse lors d'une réunion avec les députés de son parti, tout en appelant les partis politiques et les médias à mettre en exergue les acquis consacrés par la nouvelle Constitution», «La nouvelle Constitution permettra de fonder un Etat civil ayant pour missions principales la protection des droits fondamentaux du citoyen et garantir la suprématie de la loi», a-t-il précisé.

Tout en rappelant que le projet de révision constitutionnelle a été «suffisamment débattu et enrichi par toutes les catégories du peuple, y compris les partis qui soutiennent le pouvoir et l'opposition», M. Saâdani a souligné que le projet comprend 18 propositions formulées par son parti dont celles relatives à l'officialisation de la langue amazighe, l'élargissement des prérogatives de l'opposition parlementaire, la limitation des mandats présidentiels et l'élargissement des prérogatives de saisine du Conseil constitutionnel. Dans le même contexte, le SG du FLN a précisé que le projet de révision de la Constitution « sera voté» en force par les parlementaires dimanche prochain indiquant que le quorum est atteint et que le projet sera voté à la majorité».

L'opposition « a le droit de s'abstenir de voter» ce projet, a-t-il ajouté tout en l'appelant à « faire preuve d'objectivité, d'apporter des alternatives et de respecter l'avis de la majorité».

«L'opposition doit cesser ses tentatives de tromper la presse et le citoyen, car le peuple cautionne ce projet de Constitution et soutient le président de la République Abdelaziz Bouteflika», a-t-il ajouté . Par la même occasion, M. Saâdani a réitéré le rejet par son parti de l'article 51 de ce texte de loi afin de « préserver les intérêts de la Communauté nationale à l'étranger» suggérant «la promulgation d'une loi définissant les conditions d'accès aux hautes fonctions de l'Etat» au lieu de constitutionaliser cet article. Il a en outre appelé à «ce que le Premier ministre soit désigné parmi la majorité parlementaire après l'adoption de la Constitution».

En réponse à une question sur les reformes et les changements opérés dernièrement par le président Bouteflika, M. Saadani a indiqué, concernant le service de renseignement et de sécurité, qu '''il ne s'agit pas de changements mais de réformes à l'instar des réformes politiques, au sein du gouvernement et de la justice» relevant que «le service de renseignement et de sécurité est un appareil de l'Etat activant dans le cadre de la loi et dans la transparence».