Damas a prouvé au monde entier son engagement à trouver une issue au conflit syrien

Publié par DK News le 04-02-2016, 17h49 | 36

Le gouvernement syrien a prouvé au monde entier son engagement à trouver une issue au conflit syrien et est prêt à toute coopération pouvant arrêter l'effusion de sang en Syrie, a déclaré hier le chef de la délégation syrienne au dialogue inter-syrien à Genève, Bachar Jaafari.

«Personne ne peut blâmer la délégation syrienne qui a démontré au monde entier son engagement et son sérieux», a déclaré M. Jaafari, suite à l'annonce par l'émissaire de l'ONU Staffan de Mistura, mercredi, d'une suspension des discussions de Genève sur la Syrie jusqu'au 25 février.

Staffan de Mistura a tenté pendant près d'une semaine de lancer un processus de discussions indirectes entre gouvernement et opposition syriens, pour tenter d'amorcer une solution politique à la crise en Syrie, qui a fait plus de 260.000 morts et des millions de réfugiés en près de cinq ans. Mais celles-ci n'ont jamais pu décoller.

Evoquant les revendications de l'opposition et ses conditions préalables, M. Jaafari a dit : «Nous n'avons pas trouvé d'opposition, mais des oppositions et des groupes en divergence», soulignant qu'il y avait «un problème dans l'absence d'une liste des noms des opposants et des terroristes».

«L'autre délégation, qui est arrivée quatre jours après la date butoir, a commencé à mettre des conditions préalables et refusé de prendre part officiellement aux pourparlers indirects», a-t-il déploré.
Néanmoins, le diplomate syrien a assuré que Damas «était prêt au dialogue et à la coopération avec toutes les parties responsables qui ont un intérêt véritable dans l'aide au gouvernement syrien pour arrêter l'effusion de sang en Syrie».

S'agissant du retour à Genève, il a indiqué que «cette question sera ultérieurement examinée par le biais des canaux diplomatiques» et que «Damas prendra la décision définitive à cet égard».
Les discussions de Genève sont censées enclencher un processus politique qui conduirait à la formation d'un organe de transition dans les six mois. Mais les interprétations divergent sur cet organe, l'opposition et ses soutiens réclamant une autorité de transition sans le président syrien Bachar al-Assad, Damas et ses alliés notamment russe envisageant un simple gouvernement élargi à l'opposition.

Quant à la situation humanitaire, Bachar Jaafari a indiqué que «Damas avait admis de faire parvenir de l'assistance à Madhaya, Mouadhamiya, Tell, Kafraya et Fouaa», relevant que «cela est un travail de routine mené par le gouvernement syrien, non pas pour répondre à quiconque, mais pour faire parvenir de l'aide aux Syriens assiégés par les terroristes dans les localités et les villes».

«Le paramètre humanitaire touche le gouvernement syrien avant de toucher n'importe quelle autre partie», a-t-il noté, ajoutant que «75% de l'assistance humanitaire est octroyée par le gouvernement pour aider son peuple».

M. Jaafari a en outre abordé les propos disant qu'il y a 6 millions de personnes déplacées à l'interieur de la Syrie, soulignant que «ces personnes avaient été déplacées des zones où se trouvent les hommes armés vers celles contrôlées par les forces régulières syriennes».