
Le projet de révision de la Constitution a été approuvé hier à la majorité par les membres des deux chambres du Parlement (APN, Conseil de la nation).
A l’issue de la réunion extraordinaire des parlementaires des deux chambres, 499 membres ont voté en ferveur de la nouvelle constitution, 2 ont voté contre alors que 16 se sont abstenus. Notons que les représentants des partis de l’opposition à savoir le FFS et l’Alliance de l’Algérie verte ont boycotté la séance de vote alors que le PT qui a pris part à la réunion s’est abstenu de voter.
Les présidents des groupes parlementaires qui ont pris la parole avant la séance de vote ont exprimé leur satisfaction quant aux dispositions contenues de cet avant-projet de la Constitution. Le président du groupe parlementaire du RND au Conseil de la nation a qualifié la nouvelle Constitution de moderne et souple. Elle consacre, selon lui, l’Etat de droit, les libertés individuelles et protège les intérêts du peuple. Pour sa part, le président du groupe parlementaire du FLN au CN a rendu hommage au président de la République qui, a travers cette nouvelle Constitution, conclu le processus de réformes entamé depuis son élection et qui ont permis de sortir le pays de la situation économique, sociale et sécuritaire difficile qu’il a traversée au début des années quatre-vingt-dix. Ainsi, la nouvelle Constitution permettra à l’Algérie d’entrer dans le XXIe siècle avec des outils qui lui permettront de faire face aux mutations internes et externes, ouvrira de nouveaux horizons aux citoyens qui seront dorénavant mis au centre du processus décisionnel. Parmi les points essentiels contenus dans la nouvelle Constitution, l'officialisation de la langue amazighe, la limitation des mandats du président, la modification de l'article 88 qui prévoit désormais qu'en cas d'empêchement ou de décès du président de la République le président du Conseil de la nation assume la charge de chef de l'Etat pour une durée de 90 jours maximum, l’introduction de l'article 89 qui prévoit qu'en cas de retrait au deuxième tour de l'un des deux candidats à l'élection présidentielle, l'opération se produit sans prendre compte du retrait, l’introduction de nouvelles restrictions par le biais de l’article 73 pour être éligible à la présidence de la République, le renforcement des libertés individuelles (article 41), le renforcement des droits des partis politiques, des droits de l'opposition parlementaire, l’obligation de déclarer le patrimoine, et la promotion de la parité homme-femme etc. En adoptant à la majorité le projet de la nouvelle Constitution, les parlementaires ont exprimé leur volonté d’appuyer en force, le projet du président de la République qui consiste à promouvoir la démocratie, l’Etat de droit, le développement économique et la culture de la paix et de la réconciliation.
Rachid Rachedi