Des "progrès" ont été réalisés lors de la rencontre, ces derniers jours à Doha, entre les mouvements palestiniens Hamas et Fatah qui se sont mis d'accord sur les modalités de la levée des obstacles qui entravent le processus de réconciliation nationale, affichant leur détermination à mettre un terme
à leurs divisions pour faire face à l'occupant israélien.
Qualifiant de "positifs" les discussions tenues dimanche et lundi dans la capitale qatarie, le Hamas a émis un communiqué dans lequel il s'est penché sur les détails de ces négociations entre ses représentants et ceux du Fatah, à Doha.
Selon le Hamas qui contrôle la bande de Ghaza depuis 2007, ces discussions avaient été réalisées dans le but d'échanger des points de vue sur les mécanismes de la mise en application de l'accord de réconciliation nationale et des modalités de la levée des obstacles barrant la route pour poursuivre le chemin de la paix.
Ce document souligne que des ententes avaient été trouvées lors des consultations de Doha et que les représentants présents à cette rencontre allaient les transmettre aux dirigeants du Hamas et du Fatah, afin d'annoncer leur avis final sur ces accords.
De son côté, le porte-parole du Fatah Ossama Al-Quassmi a mis l'accent sur l'impératif de résoudre les divergences et les dissensions entre les mouvements palestiniens. Il a réitéré que la poursuite des divisions interpalestiniennes signifierait "la prolongation de la vie des occupants sionistes et l'élimination de la cause palestinienne".
Par ailleurs, l'agence d'information palestinienne Maan a rapporté que les délégations du Fatah et du Hamas ont convenu à Doha que le passage frontalier vers l'Egypte sera contrôlé par l'Autorité palestinienne avec la présence de responsables du Hamas et que des élections présidentielles seront organisées par un gouvernement élargi aux deux mouvements.
D'après une autre source palestinienne, les deux parties ont accepté que le président Mahmoud Abbas dirige le gouvernement et que les portefeuilles ministériels soient distribuées de manière égale entre les deux mouvements, et que les gardes présidentiels surveillent les passages de Ghaza avec l'Egypte. Les deux parties se sont engagées aussi à poursuivre les efforts pour la création d'un Etat palestinien au sein des frontières de 1967, selon la même source.
Les négociations de Doha, tenues trois mois après celles de Beyrouth (Liban), se basent sur des accords conclus par une délégation de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et le Hamas en avril 2014 qui prévoient la formation d'un gouvernement d'unité nationale et la tenue d'élections législatives et présidentielles par la suite.
Au lendemain de la rencontre de Doha, le gouvernement palestinien a, par la voix de son chef Rami Hamdallah, affiché sa disposition à "présenter sa démission pour soutenir la formation d'un gouvernement d'unité nationale et à fournir tous les efforts pour parvenir à une réconciliation effective".
Le Hamas, à son tour, s'est dit "prêt à former un gouvernement d'union sans conditions préalables" et a plaidé pour "un nouveau gouvernement afin de résoudre les problèmes actuels", a déclaré un porte-parole du mouvement Sami Abou Zouhri.
Soutien de l'ONU et de la Russie à la réconciliation palestinienne
La rencontre interpalestinienne de Doha a été saluée par l'envoyé spécial de l'ONU au Proche-Orient, Nickolay Mladenov, qui a exprimé son soutien à "tout effort vers une réconciliation sincère".
"La formation d'un gouvernement d'unité nationale respectant le programme de l'OLP et la tenue d'élections attendues de longue date est un élément important" pour une éventuelle réconciliation, a indiqué l'émissaire onusien.
Pour sa part, la Russie s'est félicitée aussi des résultats de la rencontre, de Doha (Qatar): "Les résultats obtenus par les mouvements palestiniens à Doha sont positifs", a indiqué un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères.
"Unir toutes les forces politiques palestiniennes au sein de l'OLP sert les intérêts réels du peuple palestinien et crée un climat propice pour un règlement juste de la question palestinienne conformément aux règles du droit international", a estimé le ministère.
Un Palestinien tué par des tirs de soldats israéliens dans le sud de la Cisjordanie
Un jeune Palestinien de 15 ans a été tué mercredi par des tirs de soldats israéliens lors des heurts dans le sud de la Cisjordanie occupée, a annoncé le ministère palestinien de la Santé.
Omar Jaoubreh a été atteint de plusieurs balles à la poitrine et à la tête dans le camp de réfugiés d'al-Aroub entre Beit-Lehm et El-Khalil, et a succombé à ses blessures à l'hôpital, a ajouté le ministère. Les territoires palestiniens occupés sont en proie depuis plus de quatre mois à une vague d'agressions israéliennes qui a fait 166 morts palestiniens, selon des chiffres officiels.