Le ministre de la Santé à partir de Khenchela : Le nouveau système de santé ne différencie pas le public et le privé

Publié par DK News le 14-02-2016, 21h43 | 124

Le nouveau système de santé «ne fait pas de différence entre secteur public et secteur privé», a indiqué samedi à Khenchela le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf.

Ces deux secteurs «doivent être complémentaires», a souligné le ministre, ajoutant que de «nouveaux mécanismes de prise en charge des patients par les établissements sanitaires privés doivent être trouvés».

M. Boudiaf qui a entamé, samedi après-midi, une visite de travail de deux jours dans la wilaya de Khenchela, a inspecté une clinique médicale privée au chef-lieu de wilaya, où il a estimé que l’accès à des soins «ne doit pas être refusé par les établissements privés au motif que le patient ne dispose pas de moyens suffisants».

Il a également averti, que tout établissement de santé de statut privé ne fournissant pas des soins conformes aux conditions exigées «sera fermé».

A l’hôpital Ahmed-Ben Bella, le ministre de la Santé a indiqué que les 2.400 médecins spécialistes diplômés, sortis courant février, seront répartis à travers les établissements hospitaliers du pays, notamment dans les wilayas du Sud.

Par ailleurs, les cliniques médicales mobiles sont «tenues d’aller jusqu’aux patients, particulièrement lorsqu’il s’agit de moudjahidine», a encore souligné M. Boudiaf qui devait présider, dans la soirée une séance de travail avec les cadres locaux de son département au musée du moudjahid.

Il a poursuivi hier sa visite  par l’inspection, après ceux de la Perle des Aurès, d’établissements relevant de son secteur dans les communes de Kaïs, de R’mila, de Bouhmama, de Lamsara et de Chélia.

 

Selon Boudiaf : «Les associations sont une force de proposition, non des associés à la gestion»

Les associations activant dans le secteur de la santé sont "une force de proposition" et "non des associés à la gestion des établissements hospitaliers", a indiqué hier à Khenchela, la Perle des Aurès, le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf.

Dans une intervention sur les ondes de la radio nationale de Khenchela, au terme d’une visite de travail de deux jours, le ministre a annoncé qu’il sera question, au cours d’une rencontre prévue à la mi-mars avec lesdites associations, de la "complémentarité" entre l’administration du secteur et les associations.

M. Boudiaf a insisté sur le fait que les associations se doivent de contribuer au processus de proposition de solutions et de mécanismes à même de servir les malades, qui sont au centre des préoccupations du ministère, ainsi que le système de santé.

Il a tenu à rejeter "toute forme d’ingérence dans les questions de gestion des établissements", soutenant que "la santé n’a pas de couleur politique". Au cours d'une séance de travail avec les cadres locaux de la santé, qui avait ponctué, samedi en fin de journée, la première journée de sa visite de travail, le ministre a précisé que son déplacement à Khenchela s’inscrivait dans le cadre de "l’évaluation constante de la situation du secteur".

Il a également insisté sur "l’importance de la planification" dans un système de santé au sein duquel les professionnels du secteur "trouvent la place qui leur revient" et les malades "les prestations adéquates".

Le ministre a par ailleurs mis en garde contre les dangers que représentent les commerces de plantes médicinales présentées en tant que "médecine alternative", estimant nécessaire d’engager des "actions efficaces" contre cette pratique.

Au second jour de sa visite, M. Boudiaf a inspecté plusieurs structures de santé dans les communes de Bouhmama, de Kaïs, de Lemsara et de Chelia.