L’Union européenne (UE) a salué hier la «bonne organisation» des scrutins présidentiel et législatif du 14 février en République centrafricaine, estimant que le climat apaisé qui a caractérisé ces élections témoigne de «la plus grande détermination de la population à prendre en main son destin par la voie démocratique».
«La bonne organisation des scrutins présidentiel et législatif du 14 février en République centrafricaine, qui se sont déroulés dans le calme sur l’ensemble du territoire, témoigne une fois de plus de la détermination de la population à prendre en main son destin par la voie démocratique», ont affirmé, dans une déclaration conjointe, les services diplomatiques de la Chef de la diplomatie de l’UE, Federica Mogherini et du Commissaire à la Coopération internationale, Neven Mimica.
Toutes les parties prenantes et institutions centrafricaines, et notamment l'Autorité nationale des élections, «ont fait tout leur possible» pour répondre aux carences qui avaient conduit à l'annulation du premier tour des législatives par la Cour constitutionnelle de transition, ont-ils souligné.
L’UE, ont-ils poursuivi, restera «attentive» aux prochaines étapes du processus électoral en cours, notamment à travers sa mission d'expertise électorale, estimant que la compilation, l’annonce des résultats détaillés et le traitement des contentieux électoraux, constituent «des étapes cruciales» pour la transparence et la crédibilité des élections. «Il est important que le climat de calme soit maintenu afin de poursuivre le processus qui marquera la fin de la transition politique ainsi que le retour définitif à l’ordre constitutionnel», ont-ils plaidé.
Selon l’UE, l'engagement des forces internationales de la MINUSCA (Force de la Mission multidimentionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine) et de Sangaris (opération militaire de l'armée française en République centrafricaine), auxquelles ont été associées les forces de sécurité intérieure, «a contribué à la tenue de ces élections dans un environnement apaisé».
Quelque deux millions d’électeurs centrafricains ont été appelés, dimanche, à départager les deux candidats à la magistrature suprême, Georges Dologuélé et Faustin Archange Touadéra, mais également à élire leur députés.
Le premier tour des législatifs qui s’était tenu le 30 décembre 2015 en même temps que celui de la présidentielle, et dont les résultats ont été entièrement rejetés en raison de nombreuses irrégularités s’est déroulé à nouveau dimanche. Dologuélé avait remporté 23, 78 % des voix, alors que Touadéra avait obtenu 19,42% des voix.
Malgré de nombreux problèmes logistiques, les deux scrutins du 30 décembre se sont déroulés dans un calme notable, marqués par une forte participation des électeurs (79%), selon l’Autorité nationale centrafricaine des élections (ANE).
La Commission de l'UA se félicite du bon déroulement des élections en Centrafrique
La présidente de la Commission de l'Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini Zuma, s'est félicitée du bon déroulement du deuxième tour de la présidentielle et premier tour des législatives en République centrafricaine (RCA), a indiqué l'organisation dans un communiqué. «Ces scrutins marquent une étape nouvelle et cruciale dans le processus visant à mener à son terme la transition en cours en RCA et à restaurer pleinement l'ordre constitutionnel», a souligné la présidente dans le communiqué.
Mme Zuma a salué les autorités de la transition pour les efforts déployés, avec le soutien de la région et de la communauté internationale dans son ensemble, en vue de la tenue réussie des élections.
Elle s'est également réjoui de «la maturité du peuple centrafricain», qui, ajoute-t-elle, a une fois encore, «démontré son profond attachement à la paix, à la stabilité et à la démocratie».
La présidente de la Commission exhorte par ailleurs les acteurs politiques centrafricains, y compris les candidats aux élections, à continuer à faire preuve de responsabilité qu'implique la situation dans leur pays.
Dans ce contexte, elle souligne la nécessité pour tous les responsables concernés de s'armer de calme et de la plus grande retenue, dans l'attente de l'annonce officielle des résultats des élections par les autorités compétentes, et à faire exclusivement recours aux procédures et mécanismes prévus par la loi en cas de contestation.
La présidente de la Commission réaffirme l'engagement de l'UA, £uvrant en étroite coordination avec les dirigeants de la région, la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), les Nations unies et les autres partenaires bilatéraux et internationaux concernés, à continuer à accompagner les acteurs et le peuple centrafricains dans leurs efforts visant à ouvrir une nouvelle page dans l'histoire de leur pays.