Le Kremlin dément "catégoriquement" les accusations de bombardements des hôpitaux en Syrie

Publié par DK News le 17-02-2016, 17h33 | 35

Le Kremlin a démenti "catégoriquement" mardi les accusations de bombardements par l'aviation russe d'hôpitaux dans le nord de la Syrie qui ont fait près de 50 morts."Encore une fois, nous démentons catégoriquement de telles allégations d'autant plus que ceux qui font de telles déclarations ne parviennent jamais à les prouver", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, au lendemain de bombardements meurtriers ayant touché deux écoles et cinq hôpitaux, dont deux soutenus par Médecins sans frontières (MSF).

Selon M. Peskov, il faut "remonter à la source originale et pour nous dans ce cas, la source première d'informations sont les représentants officiels syriens".Ceux-ci "ont fait un certain nombre de déclarations aujourd'hui sur ce sujet, où ils ont réitéré leurs positions sur qui pourrait être derrière ces bombardements", a-t-il déclaré.

L'ambassadeur syrien à Moscou avait accusé lundi soir l'aviation américaine d'avoir "détruit" un hôpital soutenu par MSF dans la région d'Idleb, assurant que "les renseignements recueillis" montraient que "l'aviation russe n'a rien à voir avec tout ça".

Lundi, près de 50 civils, dont des enfants, ont été tués par des tirs de missiles, selon l'ONU, à Idleb et Alep, des frappes attribuées par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) à la Russie.
MSF a annoncé de son côté que sept personnes au moins avaient été tuées et que huit autres étaient portées disparues à la suite du tir contre l'hôpital qu'il soutient dans la région de Maaret al-Noomane, à 280 km au nord de Damas.

Ces attaques ont été fermement condamnées par l'ONU, l'Union européenne (UE), la France et les Etats-Unis. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a tonné contre "des violations flagrantes du droit international", sans attribuer la responsabilité des tirs de missiles.