Le développement du concept "éco-citoyen" est plus que primordial (expert)

Publié par DK News le 20-02-2016, 15h22 | 92

Le développement du concept éco-citoyen (citoyen écologique) est devenu plus que primordial en Algérie eu égard au rôle déterminant que joue le citoyen dans la protection de l’environnement et le développement durable, a affirmé, samedi à Oran, un Professeur à l’université de Paris et partenaire de l'équipe "formation-risque" de l’université d’Oran "Ahmed Ben Bella".

S’exprimant lors du forum "Université, collectivités locales", organisée par l'équipe citée en collaboration avec l’université de Sidi Bel-Abbes, Aziz Belkhatir a souligné "qu’aucun programme, ni stratégie de développement durable ne verra de succès sur le terrain sans la contribution efficace et efficiente du citoyen qui devra connaître ses devoirs et ses obligations en matière de protection de l’environnement".

Le rôle du citoyen est d'agir de manière respectueuse envers l'environnement et de prendre conscience que chacun de ses actes au quotidien a une incidence.

Il s'agit à travers cette notion de promouvoir les gestes responsables de l'environnement, comme le covoiturage, l'usage modéré de l'eau, la limitation des déplacements en avion, le contrôle de l'usage des appareils électriques domestiques, l’auto tri sélectif, ... etc, a-t-il expliqué.

"Le rôle du citoyen dans la préservation de l’environnement est primordial, car c’est à lui qu’incombe la mise sur pied de toute stratégie ou programme gouvernemental, et de ce fait il a une part de responsabilité de son succès ou son échec", a déclaré le même conférencier.

"Il est facile d'adopter des gestes simples, apprendre à économiser et à partager de manière équitable les ressources de l'environnement et à tenir compte des facultés limitées de la terre à absorber les déchets et les pollutions", a-t-il ajouté.

Dans ce même cadre, M. Belkhatir a abordé la contribution de l’Algérie lors du sommet de Paris sur le changement climatique "COP 21" où il a été question d’exposer les propositions de l’Algérie et d’autres pays sur l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre.

A ce titre, le programme national de l’efficacité énergétique (2016-2030) a été présenté par le Gouvernement algérien à ce sommet. Un programme très ambitieux et prometteur, qualifié par le même expert.

L’adoption par le Gouvernement du programme national sur l'efficacité énergétique (PNEE) à l'horizon 2030 réaffirme cette dernière comme priorité.

La réalisation de ce programme par une diversité d'actions et de projets devra favoriser l'émergence, à terme, d'un marché durable de l'efficacité énergétique en Algérie, a-t-il affirmé.

Ce programme, qui sera lancé en 2016, consacrera l’isolation thermique de 100.000 logements par an, la diffusion de 10 millions de lampes à basse consommation et la conversion de 1.3 million de véhicules en GPL (gaz de pétrole liquéfié) à l’horizon 2030.

D'un montant de 900 milliards DA dont 54% assurés par l'Etat, les projets du PNEE permettront a l'Algérie d'économiser 93 millions TEP (tonnes équivalents pétrole), d'éviter l'émission de 200 millions TEP de CO2 et de créer près de 180.000 postes d'emploi d'ici 2030.

Ce forum est organisé en deux rencontres, celle d’Oran, dédiée au "Plan de développement durable" et les engagements de l’Algérie dans ce sens. Et celle de Sidi Bel Abbes, dimanche, qui sera centrée sur la gouvernance face aux changements climatiques.

(APS)