EN de football : Quand Gourcuff est «hors» jeu sur son futur avec les Verts

Publié par Saïd Ben le 21-02-2016, 15h35 | 21

Dans une interview accordée à Radio média Maghreb au Québec (Canada) où il se trouve depuis quelques jours sur invitation de la Fédération locale de football pour livrer ses « connaissances » en matière de football, l'entraîneur de la sélection algérienne de football, Christian Gourcuff, a assuré ne pas être au courant des informations dans la presse française à propos de son éventuel retour en championnat de Ligue 1 française de football où il serait convoité par quelques clubs là-bas, à l'image de Rennes, Nice et Nantes.

"Je ne lis pas la presse. Je ne m'intéresse donc pas à ces éléments-là", a déclaré le technicien français à ce propos. Mais là, on remarque que le technicien français a usité d'un « langage diplomatique » pour éviter de parler des sujets qui fâchent, car il est toujours sous contrat avec la FAF.

Car en réalité le journaliste de la Radi québéquoise ne lui a pas posé la question de savoir s'il lit la presse ou pas, mais juste ce qu'il pourrait dire sur ces informations qui se succèdent ? Le simple amateur de football s'aperçoit d'ailleurs que ces noms des clubs français qui convoitent le coach des Verts ont commencé à paraitre avec un certain choix des « moments » et des « opportunités » depuis que le public du stade du 5 juillet avait « sifflé » les Verts et demandé le départ du coach Français de la sélection algérienne car, constatant qu'il se conforme à un schéma et des stratégies qui ne siéent pas au football algérien.

La dernière équipe qui s'est intéressée au sélectionneur de l'équipe nationale de football le Français Christian Gourcuff est l'OGC Nice (Ligue 1 française). En effet, la presse française justelent avait annoncé au début du mois en cours  que le coach des Verts figure sur le calepin du président  Jean-Pierre Rivère pour remplacer Claude Puel, sur le départ à la fin de la saison. Le technicien breton, arrivé chez les Verts à l'issue du mondial 2014 au Brésil en remplacement du Bonsnien Vahid Halilhodzic, détient un contrat qui court encore jusqu'en 2017.

Petit rappel
Lors de la CAN 2015 les Algériens, et après avoir éprouvé des difficultés énormes pour valider leur billet pour les quarts, n'ont pu aller au-delà de ce tour après avoir laissé des plumes face à la Côte d'Ivoire, future championne d'Afrique.  

Une défaite qui a plongé les supporters des Verts dans le doute, en ce sens qu'ils étaient nombreux à avoir remis en cause les capacités des joueurs à préserver le statut du "Club Algérie" acquis grâce à son formidable parcours quelques mois auparavant en Coupe du monde au Brésil, lorsqu'il avait réussi une qualification historique pour les huitièmes de finale.

Mais en dépit de cet échec africain, l'entraîneur français, Christian Gourcuff, qui avait succédé au Bosnien Vahid Halilhodzic, après le Mondial-2014, a été maintenu dans son poste, le président de la Fédération algérienne (FAF), Mohamed Raouraoua, ayant opté pour la stabilité.  

Les premières critiques commençaient à fuser dès mars dernier à l'occasion de la tournée des Verts à Doha. Une tournée entamée par une défaite face au Qatar (1-0) avec de surcroît une piètre prestation des coéquipiers de Yacine Brahimi. De quoi susciter davantage de polémique à propos de la justesse du choix du président de la FAF en gardant Gourcuff après l'échec équato-guinéen.

C'était pour les observateurs un indice sur la baisse de la cote de l'équipe nationale et son entraîneur auprès des fans. Tout cela allait d'ailleurs se vérifier quelques mois plus tard, plus précisément en octobre, à l'occasion des deux matchs amicaux contre la Guinée et le Sénégal. L'évènement coïncidait avec le retour de la sélection nationale au stade du 5-juillet (Alger), où elle n'avait plus évolué depuis novembre 2012.

Mais les retrouvailles avec le public algérois ont tourné au cauchemar, notamment pour l'entraîneur breton, sifflé et hué par une grande partie des spectateurs présents dans les gradins, en signe de contestation contre la mauvaise production de l'équipe face aux Guinéens, ponctuée par une défaite (2-1).  

La "révolte" du public algérois va se poursuivre trois jours après, malgré le succès contre le Sénégal, sur un but de Brahimi marqué dans les dernières minutes. Mais cette victoire n'a pas pour autant tempéré les ardeurs de l'entraîneur national, qui va s'illustrer par un coup de gueule en conférence de presse ayant suivi la partie face aux ''Lions" sénégalais.

Gourcuff s'en prendra alors à tout le monde : supporters, presse et consultants des chaînes de télévision. Il menaça même de quitter son poste à l'issue de la double confrontation contre la Tanzanie.  Sur la défensive, le coach allait ainsi aborder le déplacement de Dar Es Salaam pour affronter la Tanzanie, le 14 novembre, dans une ambiance "délétère".

Les Verts ont terminé le match sur le score de parité2-2. Gourcuff avait seulement trois jours devant lui pour faire taire ses détracteurs. Une mission qu'il va accomplir avec brio grâce au festival offensif des siens (7-0) face aux Tanzaniens au stade Mustapha-Tchaker où ils se sont "réfugiés" après leur mésaventure algéroise du mois d'avant.  

Une victoire aux allures de "revanche" pour le technicien français qui va néanmoins encore faire durer le suspense à propos de son avenir avec les Verts. "J'ai besoin de quelques jours de réflexion avant de rencontrer le président de la FAF pour trancher mon avenir avec l'équipe nationale", avait-il lâché à l'issue du match.  

Mais finalement tout rentre dans l'ordre avant que la presse française n'annonce des clubs français intéressés par Gourcuff alors que leurs responsables savent très bien que le techncien « français » est en contrat avec les Verts !!! Et comme Gourcuff était à chaque fois en France ; lorsque ces infos sont balancées le commun des supporters des Verts ferait la liaison avec le coach qui, tout au moins, devrait être au courant.

Or, lui, dira que je ne lis pas la presse et encore moins la presse algérienne. Et c'est un autre « tir » qu'effectue Gourcuff envers cette presse algérienne qui refuse de se taire sur les « erreurs » du coach des Verts. Ne pas lire la presse est une chose, et ne pas être au courant des annonces qui le concerne lui en premier lieu est une autre. Et l'histoire l'avenir du technicien français avec les Verts sera en permanence en débat chez les amoureux de l'équipe nationale qui connaissent le football sur le bout des doigts ce que sait très bien justement le sélectionneur Christian Gourcuff....