
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a souligné que la Turquie agit en «légitime défense» contre la milice kurde syrienne, qu'elle accuse d'être à l'origine de l'attentat meurtrier d'Ankara et se réserve le droit de mener «toutes sortes d'opérations» militaires.
«Nous sommes en situation de légitime défense. Personne ne peut limiter ou empêcher le droit à la légitime défense de la Turquie face à des attaques terroristes», a affirmé samedi le chef de l'Etat turc, cité par l'agence de presse Dogan.
M. Erdogan faisait référence à l'attentat à la voiture piégé survenu jeudi soir dans le coeur de la capitale turque contre des véhicules militaires, qui a tué 28 personnes et blessé 61 autres.
Les dirigeants turcs ont imputé cette attaque aux kurdes syriens des Unités de protection du peuple (YPG), avec le soutien des rebelles kurdes de Turquie du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). «Pour combattre les menaces auxquelles elle se trouve confrontée, en Syrie et dans tout autre endroit où les organisations terroristes sont implantées, la Turquie se réserve le droit de mener toutes sortes d'opérations» militaires, a lancé M. Erdogan.
Syrie : Kerry annonce un «accord provisoire» sur les modalités d'une cessation des hostilités
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a annoncé dimanche à Amman «un accord provisoire en principe» avec la Russie sur les modalités d'une éventuelle cessation des hostilités en Syrie.
M. Kerry a indiqué qu'il avait une nouvelle fois parlé au téléphone à son homologue russe Sergueï Lavrov: «Nous sommes parvenus à un accord provisoire en principe sur les termes d'une cessation des hostilités qui pourrait commencer dans les jours qui viennent».
Il a ajouté que les «deux présidents (russe et américain Vladimir Poutine et Barack Obama) pourraient se parler dès que possible (...) pour la mise en place» de ce cessez-le-feu.Dans un entretien paru samedi sur le site web du quotidien espagnol El Pais, relayé par l'agence officielle syrienne SANA, le président syrien a expliqué que l'arrêt des opérations militaires exige aussi qu'on empêche les groupes insurgés d'exploiter cette période «pour renforcer leurs positions».