Libye Attaque :terroriste contre des installations pétrolières

Publié par DK News le 22-02-2016, 16h35 | 34

Des membres de l'organisation terroriste autoproclamée «Etat islamique» (EI/Daech) ont attaqué jeudi soir ou vendredi des installations du champ pétrolifère de Fida, a déclaré lundi le patron de la compagnie pétrolière libyenne NOC (National Oil Corporation).

Moustafa Sanalla a dit à l'agence de presse Reuters que le commando avait incendié un réservoir et en avait endommagé un autre lors de cette attaque. Fida se trouve au sud-ouest des terminaux pétroliers d'Es Sider et de Ras Lanouf, où les terroristes ont déjà lancé plusieurs attaques et infligé d'importants dégâts au mois de janvier.

La production totale d'or noir de la Libye se situe actuellement entre 360.000 et 370.000 barils par jour (bpj), soit moins d'un quart des 1,6 million de bpj que produisait le pays avant les troubles de 2011 qui ont conduit à la chute du dirigeant Maamar El-Gueddafi.

Ce qui se trame contre la Libye participe d'un vaste plan qui vise toute la région  selon un diplomate tunisien

 L'ancien ambassadeur de Tunisie en Libye, Salaheddine Jemmali, a estimé que ce qui se tramait contre la Libye participait d'un vaste plan visant toute la région. Le véritable dessein de l'intervention occidentale en Libye est le "remodelage de la région" qui comprend "le Moyen-Orient, l'Afrique du Nord et l'Egypte", profitant de "la léthargie dans laquelle se trouvent les Etats arabes et l'absence de coordination entre eux", a précisé le diplomate tunisien dans un entretien accordé lundi au journal tunisien "Assarih".

Pour cet ancien ambassadeur, l'absence totale de coordination entre les pays de la région et le manque de concertation entre les parties arabes ont encouragé l'Occident à intervenir sans la moindre entrave. Prétextant de la lutte contre le groupe terroriste autoproclamé "Etat islamique (Daech) pour mener une intervention, les pays occidentaux "exécutent un plan qui sert leurs intérêts selon une stratégie étudiée et préparée", a affirmé M. Jemmali.

Selon le diplomate tunisien, la lutte contre Daech est un objectif "mais ce n'est pas ce qui motive une intervention en Libye". Les pays occidentaux disent depuis des années bombarder Daech en Irak, mais cette organisation terroriste existe toujours, a-t-il souligné.

Concernant les éventuelles répercussions d'une intervention occidentale en Libye sur la Tunisie, il a estimé que le plus grand risque pour la Tunisie serait l'infiltration de terroristes pouvant constituer des cellules dormantes.

Des terroristes étrangers peuvent pénétrer dans les pays voisins en se faisant passer pour des réfugiés fuyant la guerre et menacer la paix et la stabilité de ces pays, a-t-il mis en garde. Au sujet de la prise en charge humanitaire des réfugiés, M. Jemmali a proposé que les camps prévus à cet effet soient supervisés par l'ONU comme c'est le cas en Jordanie et en Turquie avec les réfugiés syriens.