Patrimoine : Un projet de réhabilitation de près 200 douerate de La Casbah d’Alger sera lancé bientôt

Publié par DK News le 22-02-2016, 18h32 | 38

La Casbah d’Alger bénéficiera bientôt d’un projet de réhabilitation de près de 200 douerates, a annoncé dimanche le président de la Fondation Casbah, Belkacem Babaci lors d’une conférence au forum d’El Moudjahid.

«Le projet de réhabilitation de près de  200 douerates de La Casbah d’Alger sera lancé bientôt afin de mettre fin à la dégradation des habitations», a indiqué M. Babaci à l’occasion de la Journée de La Casbah, célébrée aujourd’hui.

Contacté par l'APS, le directeur de l'Office de gestion et d'exploitation des biens culturels (Ogebc), Abdelwahab Zekagh, en charge de l'application du plan permanent de sauvegarde de La Casbah d'Alger, a confirmé le lancement prochain de ce nouveau «plan d'attaque» concernant des maisons et des édifices publics.

Ce plan touchera, selon Zekagh, les 51 maisons évacuées par la wilaya d'Alger suite au séisme du 1 août 2015 ainsi que 10 autres maisons de la haute Casbah toujours habitées mais classées «dangereuses». Ce premier plan comprend également des interventions de réhabilitation sur 7 palais de l'époque ottomane en basse Casbah dont Dar Essouf et Dar El Hamra, 9 maisons historiques, haut lieux de la mémoire de la bataille d'Alger lors de la guerre de Libération nationale, 4 hammams et 5 mosquées de la haute Casbah.

Une enveloppe financière de 18 milliards de dinars a été débloqué par l'Ogebc pour financer ce plan d'attaque et une partie des travaux de réhabilitation de la citadelle d'Alger qui sont déjà en cours, précise le directeur de l'office en ajoutant qu'une enveloppe de 5.6 milliards de dinars devrait être débloquée par l'Agence nationale des secteurs sauvegardés (Anss). Selon M. Babaci, La Casbah compte actuellement 62.000 habitants contre seulement 6.000 en 1990» pour un tissu urbain de 1800 batisses.

Selon l'Ogebc, la vielle cité compte 615 douerate ainsi que 1200 bâtisses coloniales à réhabiliter. De son côté, Réda Amrani, chargé du fonds documentaire au sein de l’association de la sauvegarde de La Casbah, a souligné que ce secteur sauvegardé classé patrimoine mondial par l’Unesco en 1992 «n’a pas bénéficié de tout l’intérêt qui lui est dû».