En divulguant des informations sur l’action de la France en Libye : Le Monde a-t-il trahi un secret ?

Publié par Cherbal E-M le 27-02-2016, 14h09 | 84

L’affaire fait beaucoup de bruit dans les milieux politico-médiatiques français ; certains titres de la  presse française se sont même fait l’écho d’un ‘’coup de sang’’ du ministre de la défense, Jean-Yves Ledrian, à la lecture de l’article du journal Le Monde du mercredi dernier dans lequel  sont divulguées des informations sur la présence secrète mais active de soldats français sur le territoire libyen. Dans son édition de mercredi 24 février, le quotidien français a en effet publié des informations confirmant une présence discrète mais efficace des services spéciaux français sur le sol libyen.

« La France procède en Libye à des frappes ponctuelles très ciblées, préparées par des actions discrètes voire secrètes », livre le journal qui ajoute que devant « la menace de l’organisation Etat islamique (EI), la ligne fixée par le président François Hollande repose, pour l’heure, sur des actions militaires non officielles » ; selon des informations dont il aurait eu connaissance, le journaliste du quotidien affirme également que les opérations menées par la France en Libye « s’appuient sur des forces spéciales – leur présence, dont Le Monde a eu connaissance, a été repérée dans l’est de la Libye depuis mi-février par des blogueurs spécialisés.»

Juste après la parution de l’article,  le ministère français  de la défense indiquait que son patron Jean-Yves Ledrian a immédiatement demandé une ‘’enquête pour compromission’’, qui, conformément aux procédures pénales en vigueur en France, a été confiée à un organe relevant de sa tutelle,  la direction de la protection et de la sécurité de la Défense.

Du côté de l’institution militaire française, et au moment une source bien placée de la Défense indiquait au journal que « la dernière chose à faire serait d’intervenir en Libye.

Il faut éviter tout engagement militaire ouvert, il faut agir discrètement», Ledrian tenait à souligner que  «quand des opérations secrètes ont lieu, le but n’est pas qu’elles soient révélées pour la sécurité des hommes et des opérations, tandis qu’une source du ministère de la Défense  martelait que « la France n’est actuellement engagée en Libye ».

Pour l’heure le contenu du papier du journal Le Monde n’est pas remis en ca use par le ministère français de l défense qui ne se prive pas de rappeler que « la violation du secret défense est passible de trois ans d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende ». Affaire à suivre.

Cherbal E-M