L'ancienne vice-présidente du Zimbabwe, Joice Mujuru, a officiellement lancé son parti d'opposition hier, au moment où la formation au pouvoir est minée par des dissensions internes autour de la succession du chef de l'Etat.
«Le parti +Le Peuple du Zimbabwe d'abord+ (Zimbabwe People First) est là», a lancé Joice Mujuru lors de sa première conférence de presse depuis son éviction, fin 2014, du parti Zanu-PF du président Mugabe. «Il ne s'agit pas du parti d'une femme. Il s'agit d'un parti où le peuple est au centre du pouvoir», a-t-elle ajouté.
«Il faut absolument mettre fin au fléau de la corruption», a-t-elle lancé, exhortant «tous les anciens combattants (de la lutte pour l'indépendance acquise en 1980), la police, l'armée et les services de renseignements à défendre la constitution». Joice Mujuru, alors considérée comme une favorite à la succession de Robert Mugabe, avait été évincée de son poste de vice-présidente.
Elle avait aussi été expulsée de la Zanu-PF après des rumeurs de «complot contre le chef de l'Etat».
Jouissant toujours d'une forte popularité au Zimbabwe, elle va toutefois faire face à une tâche de grande ampleur pour imposer son nouveau parti dans un paysage politique dominé par la Zanu-PF.