L'assassinat d'un citoyen sahraoui dans les territoires libérés, un crime de guerre (M'hamed Kheddad)

Publié par DK News le 03-03-2016, 20h26 | 35

Le coordonateur du Front Polisario avec la Mission de l'Onu pour l'organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso), M'hamed Khedad, a qualifié de "crime de guerre" l'assassinat par les forces d'occupation marocaine d'un citoyen sahraoui dans les territoires sahraouis libérés, estimant que ce crime était une "violation flagrante des conventions de Genève IV".

"Cet acte est un crime de guerre aux contours clairs, du fait qu'il constitue une violation flagrante des conventions de Genève IV, dont le Front Polisario et le Maroc sont signataires, et qui stipule que l'assassinat de civils dans de telles circonstances constitue un crime de guerre", a estimé M. Khedad, membre du secrétariat général du Front Polisario, dans une déclaration à la presse à Boudjdour (camps des réfugiés sahraouis).

Le 27 février dernier les forces d'occupation marocaine ont ouvert le feu, sans sommation, sur des Sahraouis dans la zone tampon de Gueltet Zemmour, une région où l'usage d'armes est interdit en vertu d'un accord de cessez-le-feu signé par le Front Polisario et le Maroc en 1991. Un citoyen sahraoui nommé Choummad Bad Jouli a été tué dans cette agression.

Le Secrétaire général de l'ONU sera informé de "cet acte grave" lors de sa visite prévue samedi prochain aux camps des réfugiés, a indiqué M. Khedad.

La partie sahraouie demandera également la protection des droits de l'homme, notamment dans les territoires sahraouis occupés à travers la la mise en place de mécanismes garantissant la protection des droits des Sahrouis, a fait savoir le même responsable.

Ce crime intervient quelques jours avant la visite prévue du Secrétaire général de l'ONU, Ban-Ki Moon, au camps des réfugiés sahraouis et dans les territoires sahrouis occupés. Ce acte se veut un autre obstacle de la part du Maroc pour entraver les efforts de règlement pacifique du conflit sahraoui parrainé par l'ONU.

La Minurso qui se trouve dans la zone tampon depuis 1991, n'arrive toujours pas à imposer un contrôle de la situation des droits de l'homme dans cette région ni à garantir la protection des Sahrouis, aussi bien près du mur de séparation que dans les territoires sahraouis occupés.

(APS)