M. Tahar Hadjar l’a affirmé : «Le ministère ne s’immiscera pas dans le découpage et les restructurations universitaires»

Publié par DK News le 12-03-2016, 19h22 | 94

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar
a réitéré, hier à Béjaia, la volonté de son département de ne pas «s’immiscer dans les opérations de découpage et de restructuration des universités», préférant laisser la liberté et les choix envisagés aux responsables pédagogiques, scientifiques, et administratifs des établissements concernés.

«On refuse de s’y immiscer», a indiqué le ministre à l’adresse des différentes composantes de l’université de Bejaia, les appelant à un dialogue constructif et à la concertation pour dégager des solutions consensuelles travaillant l’intérêt général de l’université.

Le propos vaut essentiellement pour le nouveau campus d’Amizour, «un joyau architectural et un modèle de fonctionnalité», selon le ministre mais qui n’arrive pas à trouver preneur pour sa mise en service. Initialement construit pour les sciences juridiques, l’établissement s’est retrouvé subitement, mis à la disposition de la faculté des sciences exactes, enjointe à l’y occuper dés la rentrée 2015/2016.

Mais la décision a été vigoureusement contestée, et s’est traduite par des manifestations de rue itératives et un gel de l’activité pédagogique et scientifique trois mois durant, qui n’a pris fin du reste qu’avec la promulgation d’une décision ministérielle suspensive. Tout récemment, c’est le département de Littérature arabe qui, lui a emboîté le pas, en refusant, avant même la parution d’une quelconque décision de son opposition à rejoindre le nouveau campus, arguant de l’inadaptabilité de la structure avec le profil de sa spécialité. 

Finalement au bout de plusieurs jours de grève, ses enseignants ont eu gain de cause. «J’ai été sensible à leur argument», a déclaré le ministre, qui n’a pas manqué l’occasion d’en appeler à «favoriser les choix internes consensuels».

«Il faut des concertations larges qui impliquent les chefs de départements, les doyens, les conseils scientifiques, etc.», a-t-il prôné, réitérant son opposition aux déplacements forcés, non sans indiquer des pistes de réflexions en terme d’occupation et d’affectation de structures dans le cadre des nouvelles structurations. L’Université de Bejaia est forte de plus de 42.000 étudiants.

Le ministre, qui a inspecté deux jours durant un grand nombre de structures nouvelles, notamment trois laboratoires de recherches, un centre national de recherche en langue et culture amazighes, un nouvel auditorium à Targa Ouzzemmour de 1.000 places,  a souligné sa confiance quant à la réussite de la rentrée prochaine, qui dit-il, va «s’effectuer de façon sereine et apaisée».