Pourparlers de paix en Syrie : arrivée de la délégation du gouvernement à Genève

Publié par DK News le 13-03-2016, 16h23 | 24

Le négociateur en chef du gouvernement syrien, Bachar Al-Jaafari, est arrivé dimanche à Genève pour participer aux discussions de paix qui doivent débuter lundi sous l'égide de l'ONU. M. Jaafari, qui est l'ambassadeur syrien à l'ONU, à New York, n'a fait aucune déclaration aux quelques journalistes massés devant un grand hôtel proche de l'aéroport.

Côté opposition, le chef négociateur Mohammed Allouche, était lui arrivé la veille, avec d'autres membres du Haut comité des négociations (HCN), rassemblant les groupes clés de l'opposition.
L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a annoncé que ce deuxième round de discussions allait durer au maximum jusqu'au 24 mars. Le premier round organisé le mois dernier avait tourné court en raison des bombardements intensifs en Syrie.

Le démarrage des pourparlers est rendu possible par une trêve sans précédent entre armée et rebelles, initiée par Washington et Moscou et globalement respectée depuis son entrée en vigueur le 27 février. A l'ordre du jour des discussions prévues du 14 au 24 mars, "un nouveau gouvernement inclusif, une nouvelle Constitution et de nouvelles élections" législatives et présidentielle qui doivent être organisées dans les 18 mois sous l'égide des Nations unies, selon l'émissaire de l'ONU Staffan de Mistura.

Le sort du président Bachar Al-Assad, une "ligne rouge" (gouvernement)
Le gouvernement syrien a prévenu que le sort du président Bachar Al-Assad était une "ligne rouge" et a exclu d'aborder cette question avec l'opposition lors des négociations indirectes prévues à partir de lundi à Genève.

"Nous ne négocierons avec personne qui veut discuter de la présidence. Bachar al-Assad est une ligne rouge et si (les dirigeants de l'opposition) veulent continuer avec cette position, c'est mieux qu'ils ne viennent pas" à Genève, a déclaré samedi le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, lors d'une conférence de presse à Damas.

Le démarrage des pourparlers est rendu possible par une trêve sans précédent entre armée et rebelles, initiée par Washington et Moscou et globalement respectée depuis son entrée en vigueur le 27 février.

A l'ordre du jour des discussions prévues du 14 au 24 mars, "un nouveau gouvernement inclusif, une nouvelle Constitution et de nouvelles élections" législatives et présidentielle qui doivent être organisées dans les 18 mois sous l'égide des Nations unies, selon l'émissaire de l'ONU Staffan de Mistura.
Le Haut comité des négociations (HCN), qui rassemble les groupes clés de l'opposition, insiste, lui, sur la "constitution d'un corps exécutif transitoire doté de tous les pouvoirs exécutifs" et dans lequel M. Assad "n'a pas sa place".

Damas rejette l'idée de fédéralisme en Syrie

Le gouvernement syrien a refusé samedi la tenue de pourparlers sur un éventuel fédéralisme en Syrie et a insisté sur l'unité du pays."En tant que citoyen syrien, je dis que nous refusons de parler d'une Syrie fédérale ... Notre peuple rejette toute tentative de diviser la Syrie", a déclaré le ministre syrien des Affaires étrangères Walid al-Moallem lors d'une conférence de presse à Damas. Le ministre syrien a fait ces remarques un jour après que l'envoyé del'ONU en Syrie, Staffan de Mistura, a déclaré que la possibilité de fédéralisme pour la Syrie n'était pas écartée de la table pour les prochains pourparlers de paix à Genève.

Le ministre syrien des AE a également fustigé la déclaration de l'envoyé spécial de l'ONU sur l'organisation d'une élection en Syrie dans les 18 mois à venir, affirmant que l'envoyé de l'ONU n'a pas le droit de parler de l'élection présidentielle en Syrie, car "l'avenir de la Syrie est décidée par le peuple syrien".

Le chef de la diplomatie syrienne a dit néanmoins qu'il attendait avec impatience des discussions avec un plus large éventail de groupes d'opposition à Genève lundi prochain. Al-Moallem a estimé que la crise syrienne s'approchait de la fin, grâce à la réconciliation nationale et aux progrès de l'armée syrienne sur le terrain. Il a exhorté les rebelles armés à déposer leurs armes et à rejoindre la réconciliation nationale.