CoréeNord : Pyongyang qualifie de « foutaises » les accusations de piratage lancées par Séoul

Publié par DK News le 13-03-2016, 16h26 | 21

Pyongyang a démenti dimanche les accusations de piratage informatique lancées contre elle par Séoul, les qualifiant de "foutaises" montées de toute pièce.Le Service national du renseignement (NIS) sud-coréen a accusé la semaine dernière la Corée du Nord d'avoir piraté des smartphones appartenant à de hauts responsables du gouvernement et d'en avoir extrait des messages écrits ainsi que des numéros de téléphone.

Le renseignement sud-coréen a également accusé Pyongyang d'avoir envoyé des mails de phishing (hameçonnage, technique visant entre autres à obtenir les données personnelles des victimes) aux employés de deux opérateurs ferroviaires régionaux. Le but était de lancer des attaques contre le système de contrôle du trafic ferroviaire, d'après l'agence.

Le journal Rondong a accusé le gouvernement sud-coréen d'avoir inventé ces allégations dans le but de complaire aux électeurs conservateurs. "Il s'agit de foutaises éhontées émises par des forces ennemies obsédées par la confrontation et la diffamation politique à notre égard", écrit le journal dans un éditorial.

Séoul veut utiliser ces accusations "montées de toute pièce" pour obtenir le soutien de l'opinion publique à un projet de loi en cours d'examen par le Parlement sur la lutte contre le cyber-terrorisme. Selon l'opposition sud-coréenne, ce texte accorderait aux services de renseignement d'immenses pouvoirs de surveillance du cyberespace.

La Corée du Sud a plusieurs fois accusé la Corée du Nord de piratage, contre ses institutions militaires, ses banques, ses services gouvernementaux, les télévisions publiques, les sites d'information ou encore une centrale nucléaire.

Les Etats-Unis accusent la Corée du Nord d'avoir été à la manœuvre lors du piratage spectaculaire en 2014 de Sony Pictures, dont les auteurs exigeaient qu'il renonce à diffuser une comédie sur le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, "L'interview qui tue". La Corée du Nord dément toute implication dans ces attaques informatiques.

Les tensions ont redoublé dans la péninsule depuis le quatrième essais nucléaire nord-coréen du 6 janvier, suivi le 7 février par un tir de fusée, en violation de plusieurs résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.

Le Conseil de sécurité a ensuite considérablement alourdi les sanctions internationales qui pesaient déjà sur Pyongyang. Pyongyang a menacé samedi de lancer un "blitzkrieg" contre les forces sud-coréennes et américaines qui mènent actuellement leurs plus importantes manoeuvres conjointes et de "libérer toute la Corée du Sud".