Langues étrangères : le choix élargi au secondaire, pas de changement pour le primaire et le moyen

Publié par DK News le 13-03-2016, 20h06 | 67

Le choix d'apprentissage des langues étrangères sera élargi au palier du secondaire, a indiqué hier à Alger, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, assurant qu'«aucun changement» ne touchera les cycles primaire et moyen en matière de langues étrangères.

Outre les langues espagnole, italienne, allemande et russe enseignées en filière lettres et langues étrangères, le ministère compte élargir les choix des élèves du secondaire «au chinois et au turc et probablement au coréen», a déclaré Mme Benghabrit, dans un entretien accordé au Quotidien d'Oran.

La ministre a toutefois assuré qu'«aucun changement» ne concernera les cycles primaire et moyen en matière de langues étrangères. «Dans tous les cycles, toutes les matières, en dehors des langues étrangères, se font en langue arabe en sus de la discipline langue arabe», a-t-elle souligné, précisant que 100% des matières sont enseignées en arabe pour la 1ère et 2ème années primaires et qu'à partir de la 3ème année primaire l'enseignement en langue arabe occupe 80% des matières enseignées.

Interrogée sur les deux syndicats ayant émis des réserves quant à la charte de l'éthique relevant du secteur, la ministre a annoncé la tenue, la semaine prochaine, d'une rencontre avec ces deux syndicats (CLA et CNAPEST), auxquels elle assure sa «disponibilité» à résoudre les questions posées «pour peu que la réglementation le permette».

« Nous reconnaissons qu'à l'échelon local, il y a une masse de problèmes non résolus à l'exemple des enseignants qui ont été recrutés mais dont l'intitulé de la spécialité ne faisait pas partie de la nomenclature des spécialités exigées pour occuper un poste d'enseignant et qui n'ont pas été payés», a-t-elle souligné, relevant le travail «gigantesque entrepris par son département ministériel pour la prise en charge des revendications». Imputant l'origine de nombre de problèmes à la «mauvaise gestion», Mme Benghabrit a ajouté travailler «au cas par cas» et «être intransigeante quant au respect scrupuleux de la loi et de la réglementation». Interpellée sur le cas des contractuels revendiquant notamment la prise en compte de leur ancienneté, la ministre a répondu: «l'argumentaire que nous développerons, c'est de dire que l'expérience qu'ils ont acquise dans l'enseignement va forcément se refléter dans les réponses qu'ils auront à formuler durant les épreuves écrites».

Après avoir expliqué les situations imposant le recrutement de contrats à durée déterminée, elle a convié les concernés à «faire preuve de discernement et de sagesse».

Au sujet de l'enseignement «obligatoire» de tamazight, la ministre a observé que l'ouverture de classe d'enseignement de tamazight est «l'un des critères de performance pour l'ensemble des directeurs d'éducation», ajoutant «être en attente des conclusions du travail qui sera mené par la future Académie algérienne dédiée à cette langue, pour approfondir l'approche» de la tutelle.