Toujours endeuillés et sous le choc après le décès accidentel, mardi dernier, de leur deux collègues, d’un ambulancier et d’un bébé, sur l’autoroute Est-Ouest, du côté de Boumerdès alors qu’ils étaient en mission, les dizaines de médecins internes, résidents du Centre hospitalo-universitaire Saâdna Mohamed-Abdenour de Sétif, ainsi que les étudiants de la faculté de médecine ne décolèrent pas.
C’est ainsi qu’après les nombreux sit in observés depuis le dramatique accident et la marche organisée depuis le CHU jusqu’au service de pédiatrie situé la cité Kaaboub à la sortie nord de la ville, ils ont décidé d’entamer depuis hier, un débrayage d’une semaine et ce jusqu’au 20 mars.
Par cette démarche, nous dit-on, les contestataires voulaient exprimer leur mécontentement après la mort de leurs collègues médecins, mardi dernier, Cherifi Nabil, âgé de 26 ans et Sellami Hafidha, âgée de 25 ans. Ils ont émis une plateforme de doléances dont laquelle ils demandent des clarifications sur leur droit et devoir lors de leurs stages pratiques au CHU, tout en précisant qu’ils accomplissaient des tâches en dehors de celles prévues par la réglementation en vigueur tels que le transport du courrier ou l’accompagnement des malades lors des examens médicaux. Comme ils insistent sur l’application de l’instruction interministérielle du 9 janvier 1991 définissant la loi fondamentale du médecin interne stagiaire ainsi que la circulaire n° 2 du 16 janvier 1991 fixant les conditions de travail du comité pédagogique des médecins internes, tout en rappelant que la mission d’’accompagnement des malades n’étaient pas de leur ressort en tant que stagiaire faisant référence à l’instruction n° 39 du 15 septembre 1998.
Le porte-parole des médecins internes a souligné qu’il a été décidé d’entamer un mouvement de grève fermé du 13 au 20 mars prochain, tout en informant et en notifiant à l’administration concernée leur décision. La même source a précisé que les grévistes ont demandé la nécessité de la tenue du comité pédagogique des stagiaires internes dans les plus brefs délais pour examiner et étudier leurs demandes.
La direction du CHU de Sétif n’a pas tardé pour réagir à ce mouvement en programmant la tenue d’une assemblée générale extraordinaire des médecins internes à la salle de conférences, tout en soulignant que leurs doléances seront transmises aux autorités compétentes.
Azzedine Tiouri.