60ème session de la Commission des Nations Unies de la Condition de la femme : Ban Ki-moon appelle tous les pays à ouvrir leurs instances dirigeantes aux femmes

Publié par DK News le 15-03-2016, 16h20 | 30

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé les pays qui n'ont toujours pas de femmes parlementaires ou ministres à mettre fin à cette injustice, à l'occasion de la 60ème session de la Commission des Nations Unies de la Condition de la femme, qui se tient à New York du 14 au 24 mars.

«Dès mon premier discours à l'Assemblée générale (de l'ONU),  lors de mon élection en tant que secrétaire général (en octobre 2006), j'ai promis de faire pression pour faire avancer l'égalité des sexes dans le monde et au sein des Nations Unies», a déclaré M. Ban dans un discours repris par un communiqué de l'ONU.

«Quand j'ai pris mes fonctions, il n'y avait aucune femme représentante spéciale», a poursuivi le secrétaire général de l'ONU.«Aujourd'hui, près d'un quart des missions de l'ONU sont dirigées par des femmes», a-t-il précisé. S'il a reconnu que cela n'est toujours pas suffisant, le secrétaire général a toutefois déclaré qu'un pas important avait été franchi  vers la réalisation de la résolution 1325 du Conseil de sécurité de l'ONU sur les femmes, la paix et la sécurité.

Malgré les violations de leurs droits et discriminations dont elles sont victimes, le secrétaire général a constaté que c'est dans les conditions les plus difficiles que l'on trouve les héroïnes les plus fortes.
«Dans les pays où les enfants ont été enlevés, les grands-mères se sont levées pour réclamer justice.

Dans les régions ravagées par le sida, les mères séropositives ont remplacé la stigmatisation par l'espoir. (...) Là où les extrémistes violents menacent les étudiantes, les jeunes filles fréquentent l'école avec courage. Dans les opérations de maintien de la paix des Nations Unies, nos femmes policières servent de modèles d'égalité. Dans les instances dirigeantes et dans les parlements, les femmes d'Etat montrent que le leadership n'a pas de genre», s'est félicité  le secrétaire général des Nations Unies.

Sur ce dernier point, M. Ban a souhaité lancer un «appel personnel», en exhortant les dirigeants des quatre derniers pays où pas une seule femme ne figure au parlement et des huit derniers pays n'ayant aucune femme au gouvernement à agir pour mettre fin à cette injustice.