Présidentielle 2014-Premiers meetings hier: La démocratie en campagne

Publié par Boualem Branki le 23-03-2014, 19h35 | 51

Les six candidats à l'élection présidentielle, prévue le 17 avril prochain, ont entamé hier un long marathon, avec en bandoulière leurs programmes électoraux qu'ils vont, durant 21 jours, expliquer aux électeurs algériens. Les premières sorties des candidats et de leurs directeurs de campagne montrent un certain attachement aux valeurs nationales, la défense des acquis démocratiques et des avancées économiques et technologiques. 

C'est bien que les six candidats à ce scrutin placent le débat électoral au niveau des acquis démocratiques, des avancées du peuple algérien en matière de développement économique et social, de progrès scientifique. Et c'est encore mieux lorsque ces mêmes candidats s'accordent à dire durant leur campagne électorale qu'elle ne doit pas donner lieu ni à «l'invective», ni à la critique des autres candidats.

Une campagne électorale qui doit, selon un des représentants du candidat Abdelaziz Bouteflika, refléter la cohésion tant sociale que politique des différents candidats en lice pour cette élection présidentielle.  «Nous espérons que la campagne électorale se déroule dans la sérénité et dans un esprit de responsabilité qui font primer l’intérêt de la nation et du peuple, une campagne propre et loin de toute attaque personnelle ou atteinte à l’intégrité morale des candidats», a affirmé un des représentants du candidat indépendant Bouteflika.

Cette perspective donnera au peuple algérien la possibilité, selon un autre représentant de Bouteflika à cette campagne électorale «de parvenir à un résultat concret et aller de l'avant sur la voie de l'édification d'un Etat démocratique et moderne répondant aux aspirations des tous les Algériens».  Même son de cloche chez les autres candidats, dont Ali Benflis qui, lui, compte mettre en place «une Constitution consensuelle» dès son investiture dans le cas où il est élu. Louisa Hanoune depuis Annaba, ou Faouzi Rebaine, ainsi que Moussa Touati et Belaïd Abdelaziz auront insisté sur l'importance de cette élection pour l'avenir de la Nation.

Mais, pour ce premier jour de campagne électorale, les candidats ont surtout procédé à un tour d'échauffement, pour bien préparer les jours à venir, puisque la plupart ont entamé cette campagne loin des grandes cités où la demande sociale est pressante, les besoins énormes, les défis urgents. Autant de thèmes auxquels les six candidats doivent trouver des réponses, convaincre l'électorat et aller vite, bien et avec précision au devant des préoccupations des Algériens. 

Cette première journée électorale s'est par ailleurs déroulée dans une ambiance bon enfant, avec des bains de foule pour certains candidats, trop heureux d'être à l'écoute des électeurs, et de partager avec eux ce moment politique particulier. D'autant que cette présidentielle devrait être le prolongement de tous les efforts déployés jusqu'ici pour enraciner l'Algérie dans le giron des nations développées, des nations où le développement économique est un besoin de tous les jours, et où les bienfaits de la prospérité sociale  sont, en principe partagés.