Iran : Les tirs de missiles ne violent pas l'accord nucléaire

Publié par DK News le 15-03-2016, 17h35 | 27

Les récents essais de missiles balistiques de l'Iran ne violent pas l'accord nucléaire historique signé avec les grandes puissances, a jugé hier le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif depuis l'Australie.

La Russie s'est opposée lundi à des sanctions internationales contre l'Iran pour ces récents essais de missiles, lors de consultations tenues sur le sujet au Conseil de sécurité à la demande des Etats-Unis. Elles n'ont débouché sur aucune prise de position commune.

M. Zarif a estimé que les récents essais n'enfreignaient pas la résolution 2231 adoptée après l'accord historique de juillet entre l'Iran et les grandes puissances et qui prévoit que l'Iran doit s'abstenir de lancer des missiles balistiques pouvant être équipés d'ogives nucléaires.

La résolution 2231 «ne comporte pas d'obligation pour l'Iran» et elle ne porte que sur des missiles «conçus pour être équipés d'ogives nucléaires», a indiqué le ministre iranien aux médias à Canberra. «Or nous n'avons pas d'ogives nucléaires et nous nous sommes engagés à ne pas les développer, et la communauté internationale a mis en place les meilleurs mécanismes possibles pour s'assurer que nous ne développons pas d'armes nucléaires», a-t-il ajouté.

«Nous ne concevons pas de missiles pour transporter des choses que nous n'avons pas», a poursuivi Zarif. «Aussi ces missiles ne tombent pas dans le champ de la 2231 et ne sont pas illégaux». L'Iran a indiqué avoir procédé à une série de tests de missiles balistiques les 8 et 9 mars.l'Iran a toujours nié chercher à se doter de l'arme nucléaire, affirmant que ses missiles ne sont pas conçus pour emporter une bombe atomique. Washington avait annoncé le 17 janvier de nouvelles sanctions liées au programme de missiles balistiques de l'Iran.

La ministre australienne des Affaires étrangères Julie Bishop a indiqué qu'elle avait soulevé la question de ses tirs de missiles avec son homologue au cours d'une «discussion très détaillée». «La position de l'Australie est que si le Conseil de sécurité souhaite enquêter sur ce sujet, alors il s'agit du processus adéquat pour le faire».