
"Il est temps de redonner à Béjaia la place qu’elle mérite dans le système culturel national", a affirmé, mardi, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, soulignant la nécessité de rattraper ses retards sur le plan des infrastructures.
"Depuis quelques mois, il y a une dynamique certaine qui s’installe. Il faut persévérer et poursuivre l’effort de sorte à lui rendre ses lettres de noblesse", a indiqué le ministre, tout en se félicitant des projets mis en service durant ses deux jours de visite dans la wilaya.
M. Mihoubi, a inauguré, tour à tour, un nouveau siège pour la direction de la culture, une galerie d’exposition de peinture et une bibliothèque centrale. Ces structures, tous érigés dans le même quartier et qui, au-delà de leur apport pour la création et l’activité culturelle en général, enjolivent et embellissent un quartier stratégique de la ville, celui d’Amriou, qui regroupe déjà, la maison de la culture et le nouveau siège de la Radio Soummam, ainsi que la direction des affaires religieuse, fraîchement inaugurée.
Autant d’infrastructures étalées sur le boulevard Krim Belkacem dont la juxtaposition imprime déjà, à cette partie occidentale de la ville, un cachet culturel sinon pétillant du moins inédit.
Le même constat est établi sur la partie orientale qui abrite une foule de monuments historiques, à l’instar de la casbah, une monumentale forteresse espagnole, mais qui garde jalousement des vestiges almohades ou de l’ancien Palais de la justice, un chef d’œuvre architectural datant du siècle dernier, qui a failli partir à vau l’eau après qu’une aile entière de la structure eut cédée aux aléas du temps.
L’une et l’autre, sujets à de fortes dégradations, abritent d’importants chantiers visant leur réhabilitation et leur restauration quasiment à l’identique.
A terme, leur remise en état est de nature à redonner non seulement un éclat nouveau à la ville, mais aidera forcément à l’animation culturelle de toute la région. La Casbah abritant déjà une annexe de la bibliothèque nationale et se prédestine à devenir un lieu de villégiature et le palais de justice est retenu pour y accueillir une école des Beaux arts.
Le ministre qui s’est enquis des travaux s’y réalisant a rassuré sur sa volonté d’apporter toute l’aide nécessaire à leur aboutissement, tout en relevant l’impact des deux monuments sur l’attrait touristique de toute la région.
Le public algérois découvre le théâtre shakespearien dans "Pocket dream"
"Pocket dream", un spectacle tiré de la pièce classique "Le songe d'une nuit d’été" du dramaturge britannique William Shakespeare, a été présenté mardi au Théâtre national d'Alger Mahieddine-Bachtarzi. Produite pour la première fois en 2003 par la troupe théâtrale britannique Propeller et mise en scène par Edward Hall et Roger Warren, "Pocket dream" est une comédie mettant en scène l'histoire complexe de deux jeunes couples contrariés.
Hermia, amoureuse de Lysandre mais elle est promise à Démétrius, lequel est aimé d’Héléna. Dans la forêt, Obéron, roi des elfes, se dispute avec Titania, sa femme, au sujet de leurs nombreuses conquêtes passées et présentes. Jouée par 6 comédiens, la représentation a été délivrée dans un anglais, classique, rythmé et truffé de prose et de métaphore. Le directeur de la troupe, Nick Chesterfield, explique que le choix de l'anglais classique était réfléchi et s'impose par le fait que William Shakespeare, auteur de l'oeuvre originale " A mid summer night's dream" avait opté pour la rythmique dans le langage théâtral.
Sur scène, les comédiens ont fait preuve de talent dans la prestation de leurs rôles, y compris ceux ayant campé des rôles féminins. Fidèle au texte original, la pièce dans sa version abrégée, frappe par la force du langage rythmé et transmettant des images émotionnelles. Optant pour un décor simple et figé, le spectacle était déroulé dans un espace scénique fermé et réduit à des éléments meublant une pièce sombre. Organisé par le British Council en Algérie, Pocket Dream sera présenté vendredi à Oran. Créée en 1996, la troupe Propeller a joué plusieurs pièces de William Shakespeare (1564-1616) dont elle s'inspire.
La compagnie Shakespeare Globe Theatre avait joué en 2015, "Hamlet", une des pièces les plus connues du grand dramaturge angla