
La Société nationale du transport ferroviaire (SNTF) a engagé un "vaste programme" de réduction des passages à niveau non gardés existant sur le territoire national, a indiqué lundi à Constantine le Directeur général de cette Société, Yacine Bendjaballah.
"Un programme national visant la réduction au maximum des passages à niveau non gardés a été enclenché par la SNTF en collaboration avec les autorités locales des wilayas", a précisé le responsable dans une déclaration à l’APS, en marge de journées de sensibilisation sur les dangers des passages à niveau, ouvertes lundi.
Affirmant que ces passages à niveau représentent "un réel danger" pour les usagers, le responsable a ajouté qu’actuellement les passages à niveau non gardés à travers le territoire national s’élèvent à 1 400.
Bendjaballah a plaidé, dans ce contexte, pour une culture de prévention et de réflexes de sécurité pour les plus jeunes et les adultes, à adopter à proximité des voies ferrées et des passages à niveau non gardés.
Il a ajouté que l’aménagement des passages supérieurs aux voies ferrées destinés aux piétons notamment dans les zones enclavées "renforce les mesures préventives", estimant qu’il était "grand temps aujourd’hui de changer de mentalités".
De son côté, le directeur de la région-Est de la SNTF, Abdelhamid Achouche, a indiqué qu’en 2015, il a été enregistré 15 accidents ferroviaires sur les passages à niveau non gardés que comptent les douze (12) wilayas relevant de sa direction, précisant que la SNTF-Est comptabilise 220 passages à niveau non gardés et 26 passages à niveau gardés.
Il a ajouté qu’un plan de modernisation des passages à niveau gardés "sera engagé" à travers les voies ferrées de la région-Est du pays.
Inscrite dans le cadre d’un vaste programme national d’information et de vulgarisation, cette campagne de sensibilisation aux dangers de franchissement des passages à niveau se poursuivra jusqu’à mercredi et ciblera en priorité les écoliers et les usagers des chemins de fer.
Des rencontres similaires ont déjà eu lieu à Blida, Boumerdes et Alger.
Au cours de cette rencontre il a été rappelé qu’un investissement public évalué à 127 milliards de dinars a été alloué pour renouveler et moderniser le secteur du chemin de fer.
Les accidents liés au trafic ferroviaire national ont causé le décès de 56 personnes en 2015, dont 46 lors de heurts par les trains, selon un bilan annuel arrêté janvier dernier par la SNTF.
Pas mins de 78 accidents occasionnés lors de heurts par les locomotives ont été enregistrés en 2015, causant le décès de 46 personnes et des blessures de 31 autres.
(APS)