Méditation et thérapie cognitive soulagent les douleurs dorsales (étude)

Publié par DK News le 23-03-2016, 13h06 | 73

La méditation et la thérapie cognito-comportementale paraissent soulager les douleurs dorsales chroniques, principale cause de handicap aux Etats-Unis, selon une étude clinique publiée mardi dans le Journal of the American Medical Association (JAMA).

L'essai clinique, mené par une équipe de recherche menée par le Dr Daniel Cherkin du Group Health Research Institute à Seattle, a porté sur 342 adultes âgés de 20 à 70 ans souffrant de douleurs dans le bas du dos depuis plus de sept ans en moyenne.

Un tiers, choisi au hasard, a été traité par la méditation selon une méthode dite de "réduction du stress basée sur la pleine conscience" (Mindfulness-Based Stress Reduction) ainsi que par le yoga.

Un autre tiers a suivi une thérapie cognitivo-comportementale qui vise à remplacer les idées négatives et les comportements inadaptés par des pensées positives et des attitudes mieux en phase avec la réalité.

Enfin le dernier tiers a été traité avec des médicaments antidouleurs.

Ces thérapies ont été prodiguées à raison de deux heures hebdomadaires pendant huit semaines.

Après 26 semaines, 61% des personnes traitées par la méditation et 58% de celles ayant suivi des cours de thérapie psycho-corporelle rapportaient une amélioration cliniquement significative de leur état, contre seulement 44% pour celles soignées par les analgésiques (44%).

Les effets ont persisté avec peu de changement pendant une année complète dans les deux premiers groupes.

Dans un éditorial publié également dans le JAMA, les docteurs Madhav Goyal et Jennifer Haythornthwaite, de la faculté de médecine Johns Hopkins à Baltimore (Maryland), estiment que "les patients souffrant de douleurs chroniques ont besoin d'options pour les aider à vivre tous les jours avec moins de souffrance et de handicap".

Le problème est "d'assurer que ces thérapies psycho-corporelles et par la méditation, dont cette recherche montre l'efficacité, soient accessibles pour ces patients", estiment ces médecins. Ceux-ci pointent le fait que ces thérapies sont coûteuses et ne sont pas prises en charge le plus souvent par les assurances maladies.

(APS)