Les attentats perpétrés mardi à Bruxelles faisant au moins 34 morts et 200 blessés continuaient de susciter de vives condamnations de la part de la communauté internationale, appelant mercredi à intensifier les efforts pour faire face à la menace terroriste.
La capitale belge a été frappé mardi par des sanglantes attaques, revendiquées par le groupe terroriste autoproclamé "Etat islamique" (Daech/EI) ayant visé l'aéroport international de Zaventem et le métro.
Le niveau d'alerte antiterroriste a été relevé à 4, le niveau maximal, sur l'ensemble de la Belgique et un deuil national de trois jours a été décrété à la mémoire des victimes.
Plusieurs pays européens ainsi que les Etats-Unis ont renforcés suite à ces explosions la sécurité dans les principaux aéroports, les gares et lieux de transports "par précaution".
Les condamnations se poursuivaient après ces attentat qui ont mis en émoi la communauté internationale qualifiant cet acte d' "odieux" et de "lâche".
L'Algérie a condamné ces attentats et s'est dit "profondément affecté et horrifié".
"Ce crime odieux, de par sa cruauté inqualifiable, attentant à la sacralité de la vie humaine, principe universel de l'humanité, ne fera que renforcer notre conviction sur la nécessité d'une réponse globale face au terrorisme barbare qui menace l'ensemble de la communauté internationale" a écrit le président de la République Abdelaziz Bouteflika dans un message adressé au Roi des Belges, Philippe.
Pour sa part, Le Chili a exprimé sa ferme condamnation en réitérant son indignation "de tout acte de violence et de terrorisme".
La Chine a aussi condamné ces attaques exprimant son soutien ferme aux efforts de la Belgique dans la lutte contre le terrorisme et la préservation de la sécurité nationale mais aussi de renforcer la coopération avec la Belgique et la communauté internationale dans le combat antiterroriste.
Intensification des efforts internationaux pour vaincre le terrorisme
Par ailleurs, le conseil de la sécurité de l’ONU a condamné dans les termes les plus forts les attentats de Bruxelles, et a appelé à intensifier les efforts régionaux et internationaux contre ce fléau.
L'organe exécutif de l'ONU a mis l'accent sur la nécessité pour tous les Etats de faire face, par tous les moyens, aux menaces que représentent les actes terroristes "criminels et injustifiables" pour la paix et la sécurité internationales.
De son côté, le Grand Moufti d'Egypte, Chawki Ibrahim Abdel-Karim Allam, a souligné que "le terrorisme ne connaît pas de frontière et représente un fléau pour nous tous. Nous devons travailler ensemble pour éradiquer le terrorisme".
Le gouvernement syrien a pour sa part indiqué que les attentats à Bruxelles, Paris et ailleurs sont des rappels que le terrorisme n'a pas de frontières, appelant la communauté internationale à déployer tous les efforts possibles pour contrer la menace terroriste et arrêter le soutien aux groupes terroristes en Syrie.
Quant au Premier ministre australien, Malcolm Turnbull, il a estimé que l'Union européenne a "laissé la sécurité lui échapper", mettant en cause l'accord de Schengen et la libre-circulation au lendemain des attentats de Bruxelles.
Dans ce sens le Premier ministre français, Manuel Valls, a estimé qu'il y avait "urgence à renforcer le contrôle des frontières extérieures" de l'Union européenne.
Par ailleurs la Russie a appelé l'UE à arrêter ses "jeux géopolitiques" et s'unir avec la Russie dans la lutte contre les "terroristes".
L'Union européenne organisera probablement jeudi à la demande de la Belgique, une réunion ministérielle pour discuter des attentats, a annoncé le ministre néerlandais de la Sécurité et de la Justice Ard van der Steur, dont son pays tienne la présidence tournante de cette instance européenne.
Selon des experts, les attentats de Bruxelles montrent que Daech/EI reste capable de monter des opérations meurtrières d'ampleur, quelle que soit la pression policière à laquelle ils sont soumis.
(APS)