Le ministre des Travaux publics, Abdelkader Ouali a mis l’accent, samedi à Adrar, sur la nécessité d'une présence permanente des moyens de réalisation et bureaux d'étude dans les wilayas du Sud où sont exécutés des projets du secteur.
S'exprimant lors d'une journée d'étude sur les "Techniques saharienne de protection des routes", le ministre a appelé à ce que cette présence d’entreprises réalisatrices, publiques et privées, dans la région ne soit pas éphémère ou occasionnelle, lors de signature de contrats ou l’accompagnement des hauts responsables du secteur, mais qu'elle soit durable afin de garantir la pérennité du développement local dans ces régions.
L'Etat a déployé d’énormes efforts pour désenclaver les régions du Sud et assurer leur développement économique, en lançant de nombreux chantier de grandes routes, a souligné le ministre, en appelant à prendre conscience de l'importance et de l'envergure de ces acquis multidimensionnelles à travers une décentralisation des moyens et entreprises de réalisation.
Une opération qui se matérialise par l'ouverture d'antennes dans ces régions, avec leurs matériels et staff administratif, surtout avec la disponibilité actuellement de compétences locales issues d’universités et centre de formation, à même d’encadrer ces chantiers, a-t-il expliqué.
Dans le même cadre, le ministre a appelé à encourager les entreprises locales, en constituant des groupements d’entreprises publiques et privées locales pour l'exécution des projets du secteur, au regard de leur connaissances des spécificités naturelles et géographiques de la région.
M. Ouali a relevé, lors des travaux de la rencontre, un "laisser aller notable" en matière de respect des délais de réalisation, ce qui, a-t-il dit, constitue un "signe négatif" qu'il appartient de corriger par tous les moyens et de "ne plus tolérer" quel qu’en soient les motifs, en raison de ses répercussions directes sur les retards dans la livraison des projets, leur surcoûts, et les retards du développement local qui s’articule sur le secteur des travaux public pour booster l’investissement.
Le travail avec un sens de responsabilité collectif s’impose pour la réalisation des projets du secteur, a soutenu le ministre, tout en rappelant les modifications apportées aux cahiers des charges, dont l’octroi des marchés de gré-à-gré, aujourd'hui conditionné par l’installation sur le terrain des chantiers de projet.
Cette journée d'études sur les "Techniques saharienne de protection des routes", en présence des cadres du directeurs des travaux publics des wilayas du Sud, entre dans le cadre du programme de formation des cadres du secteur pour s'enquérir de solutions innovantes, faites par des compétences nationales, à des problèmes que connaissent les routes du sud, notamment l’ensablent et les fissurations, a indiqué M. Ouali.
Ces solutions, a-t-il ajouté, permettent, outre le gain de temps dans les projets, de valoriser les matières premières locales pour l’entretien des routes et leur protection contre l’ensablement, en plus de la rationalisation dans la gestion de l’eau lors des projets de réalisation, et de la préservation de l’environnement.
Le ministre a, à ce titre, appelé les responsables du secteur à renforcer les efforts de formation des agents chargés de l’exécution de ces projets, sachant que les régions du Sud ont bénéficié ces dernières années d’un important programme de rénovation et de renforcement des routes sur plus de 18.000 km, et l'entretien de quelque 10.000 km, portant ainsi, avec les projets retenus pour les haut-plateaux, le total des routes ciblées à quelque 35.000 km.
Le défi actuel est de valoriser ces acquis en renforçant la maintenance qui devra désormais être une base de travail, a ajouté M.Ouali en signalant que la priorité dans le financement sera accordée aux wilayas du Sud pour l’entretien des routes et la réalisation de routes de désenclavement.
L'Etat alloue des financements "considérables" pour la maintenance des réseaux routiers, et la wilaya d’Adrar a bénéficié à elle seule, en 2015, de 12 milliards DA, à cet effet, a poursuivi le ministre en insistant sur l’impératif respect de la qualité de réalisation.
M. Ouali a invité les participants à cette journée d’étude à cerner les zones constituant des "points noirs" en matière d'ensablement de routes, afin d'arrêter un programme de lutte contre ce phénomène, à lancer dans les meilleurs délais, avec les financements nécessaires.
Plusieurs questions sont débattues lors de cette rencontre et s'articulent notamment, autour de la nouvelle technique saharienne de protection des routes contre l'ensablement et les fissurations prématurées, le développement de ces études, et l'actualisation des études concernant la gestion rationnelle des financements et la concrétisation de l'efficacité économique dans les projets du secteur.
(APS)