Syrie : Nécessité de régler la crise par les voies politiques

Publié par DK News le 26-03-2016, 16h36 | 26

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a souligné l’importance de soutenir le dialogue inter-syrien à Genève dans le but de parvenir à une "solution politique" de la crise qui secoue la Syrie depuis cinq ans.

Dans une conférence de presse tenue vendredi à Moscou conjointement avec son homologue italien, Paolo Gentiloni, Lavrov a dit : "Nous avons examiné la situation en Syrie et notre action conjointe dans le cadre du Groupe de Soutien international à la Syrie", appelant à l’intensification des efforts pour interdire toute violation de l’accord sur l'arrêt des combats en Syrie.

D'après Lavrov, les deux parties ont accordé un intérêt particulier, lors de la rencontre, au processus politique lancé à Genève, dans lequel toutes les parties syriennes doivent être représentées. "Nous comptons sur le fait que l’opération militaire que l’armée arabe syrienne effectue actuellement à Palmyre, en soutien de l’aviation russe, sera accomplie avec succès", a-t-il ajouté.

Concernant la poursuite de l’afflux en Syrie de terroristes via les frontières turques, Lavrov a dit : "Il y a des rapports sérieux" qui confirment la poursuite de l’afflux en Syrie de terroristes via les frontières turques, ce qui nécessite l’exécution des résolutions du Conseil de sécurité relatives à cette question pour interdire l’afflux, le financement et l’armement des terroristes".

Le ministre russe des AE a réitéré l’appel de son pays à "former un front international unifié pour la lutte contre le terrorisme". Pour sa part, Gentiloni a affirmé l’appui de son pays au dialogue inter-syrien à Genève avec la participation de toutes les parties syriennes, souhaitant que "le dialogue soit fructueux dans quelques mois à venir. Gentiloni a également émis son espoir de "libérer la ville de Palmyre des terroristes de Daech".

Plus de 200 000 victimes depuis le début du conflit

Au moins 255.000 personnes ont été tuées au cours du conflit en Syrie, a déclaré vendredi le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon à Beyrouth, capitale libanaise où il effectue une visite.
"On fait état d'un nombre inadmissible de victimes: au moins 255.000, certains estiment que plus de 500.000 personnes ont été tuées et des millions de personnes ont été poussées à l'exode, notamment vers le Liban", a noté Ban Ki-moon.

Le chef de l'ONU a également indiqué que, selon d'autres sources, ce chiffre pourrait dépasser 500.000 personnes. Le conflit a aussi fait au moins plusieurs millions de blessés, plus d'une moitié de l'infrastructre des villes syriennes ont été détruites et seul un nombre limité d'écoleset d'hôpitaux continuent de fonctionner, a fait savoir le secrétaire général de l'ONU.Selon l'ONU le nombre de déplacés en Syrie est estimé à 13,5 millions de personnes, plus de 4,7 millions ont quitté le territoire du pays.