Un meeting à l'initiative du FLN et une conférence de l'opposition mercredi à Alger

Publié par DK News le 29-03-2016, 16h18 | 57

Des partis et associations, rassemblés dans l'Initiative politique nationale pour le progrès dans la cohésion et la stabilité, et l'opposition regroupée au sein de l'instance de concertation et du suivi (ISCO) organiseront mercredi, chacun de son coté, un rassemblement politique.

37 partis politiques et quelque 300 associations prendront part à un "grand meeting" à la coupole du 5 juillet autour d'une "grande force politique", appelée à "soutenir le programme du président de la République mais aussi à sensibiliser sur la menace terroriste et faire des propositions face à la crise économique", selon le secrétaire général du FLN, Amar Saadani.

L'initiative est portée notamment par le FLN, le parti Taj de Amar Ghoul et l'Alliance nationale républicaine (ANR) outre des associations et de syndicats dont l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA).

Le Rassemblement national démocratique (RND), parti membre du gouvernement a déclaré ne pas prendre part à ce meeting.

La divergence entre le FLN, principal initiateur de ce meeting et le RND est apparue suite au refus de Saadani à la proposition du secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia. Ce dernier ayant appelé à relancer l'alliance présidentielle sous une autre forme, intégrant les partis Taj et le MPA de Amara Benyounes. Le RND, pour sa part, a refusé d'adhérer à l'initiative du FLN de créer une "force politique pour le progrès dans la cohésion et la stabilité".

 

Le RND et le MPA absents

Fort de sa majorité, le FLN estimant que le rôle de "locomotive" lui revenait de droit et n'avait pas à se "mettre sous la coupe du RND", soulignait Amar Saadani. Il considère aussi que l'alliance fait appel à une "coalition limitée alors que le FLN milite pour un large soutien au président de la République".

Le RND répondait dans les mêmes formes à l'initiative du FLN et dit ne pas voir de nécessité à se fondre dans le moule de la formation de Saadani.

Le MPA de Amara Benyounès, ne semble pas disposé à participer au rassemblement de mercredi. Les déclarations de son secrétaire général à voter en faveur de candidats FFS, lors des dernières élections du Conseil de la nation, dans les circonscriptions où le parti n'était pas représenté, ont été mal accueillies par le FLN, souligne-t-on.

A la veille du meeting, les positions des uns et des autres en sont restées à ce stade et rien n'indique qu'elles évolueraient dans le sens d'une participation. Le FLN ne semble pas inquiet de l'absence de ces deux partis et promet une "mobilisation de 10.000 personnes".

 

Défections et divergences au sein de l'ISCO

L'opposition, de son coté, dit ne pas s'inscrire dans une logique du nombre, mais joue sur la "qualité" des participants et poursuit son objectif d'aller vers "une transition démocratique". Des partis et de personnalités dont d'anciens responsables, ayant pris part à la première conférence, ont cependant fait état de leur refus de participer à cette deuxième rencontre.

Le Front des forces socialistes (FFS), "courtisé" par les membres de l'ISCO pour son poids moral et politique, ne s'est pas encore prononcé. Selon ses responsables, le parti reste sur son initiative de "reconstruction du consensus national". Le FFS diverge, sur le fond, avec les signataires de la plate forme de Mazafran à propos de "nature de la crise" et "des mécanismes de changement".

Pour l'heure aucun indice ne milite en faveur d'une participation du FFS à cette conférence.

Des divergences semblent aussi marquer les membres de l'ISCO même s'ils disent être unis par la plateforme de Mazafran. L'ire soulevée par le Front de la justice et du développement (FJD) de Abdallah Djaballah à la rencontre du président du MSP, Abderrezak Mokri avec le ministre d'Etat, directeur de cabinet à la présidence, Ahmed Ouyahia en juillet 2015, a renforcé le sentiment de certains membres de cette instance selon lequel  "des partis à l'intérieur de l'ISCO ont un pied dedans et un autre ailleurs".

D'autre part, le document dit "éthique", qui doit être adopté au cours de cette réunion, ne semble pas faire l'unanimité, soulignent certaines sources proches de l'ISCO.

Le Parti des travailleurs (PT) a indiqué, pour sa part, ne pas participer à cette conférence de l'opposition, qualifiée par Amar Saadani d"opposition de salons totalement déconnectée de la réalité du pays et de son peuple" et par Ahmed Ouyahia qui voit dans le contenu de sa plate forme "un printemps arabe sans la place Tahrir".

(APS)