Sommet sur la sécurité nucléaire : 50 pays se réuniront à partir de demain à Washington

Publié par DK News le 29-03-2016, 17h27 | 44

Une cinquantaine de chefs d’Etats et de gouvernements se réuniront jeudi et vendredi prochains à Washington pour un sommet centré sur la sécurité nucléaire, destiné à empêcher les groupes terroristes de s’emparer Des armes de destructions massives.

Initié par le président américain Barack Obama, ce sommet est le quatrième et vraisemblablement le dernier du genre après ceux tenus à Washington en 2010, en Séoul en 2012 et La Haye en 2014.
Obama qui s’approche de la fin de son deuxième mandat souhaite inscrire cette initiative au c£ur de son héritage politique.

La fin de la Guerre froide, annoncé par Obama en 2009 dans son fameuxdiscours à Berlin n’a pas constitué pour autant un point de départ pour agir efficacement contre le désarmement nucléaire, relève la presse américaine parue à Washington Le sommet qui va axer ses travaux sur les moyens de sécuriser efficacement les matières et les installations nucléaires constituera aussi l’occasion pour les pays participant d’évaluer les progrès réalisés dans ce domaine depuis la rencontre de La Haye en 2014, selon la Maison Blanche.

Selon le dernier rapport de l’organisation américaine Nuclear Threat Initiative (NTI), publié la semaine dernière à Washington, les progrès pour sécuriser, réduire et éliminer les matières nucléaires à des fin militaires comme l’uranium hautement enrichi et le plutonium ont été considérablement ralentis ces deux dernières années.

Le rapport apporte des éléments nouveaux sur la réalité des dangers, en précisant que 24 pays disposent d’un kilogramme ou plus de matières nucléaires utilisables dans la fabrication des armes de destruction massives, alors que 152 autres possèdent un kilo ou pas du tout.

En outre, à l’exception de l’accord nucléaire scellé avec l’Iran, les cinq Etats nucléaires en l’occurrence la Chine, les Etats-Unis, la Grande Bretagne, la France et la Russie ont poursuivi leurs programmes de réarmement massif, imité par la Corée du Nord, l’Inde, le Pakistan et Israël, soulèvent à ce titre des militants du désarmement nucléaire à Washington.

Malgré leur adhésion au Traité de non prolifération des armes nucléaires (TNP) Ces puissances nucléaires ne sont pas prêtes à engager des actions d’interdiction ou de limitation des armements nucléaires, mettant en péril le consensus qui s’est instauré autour du TNP.

Sur le terrain Obama n’a mis fin à aucun programme nucléaire hérité de l’administration Bush mais a plutôt renforcé l’arsenal américain en missiles balistiques dernière génération, critique Sam Nunn un ancien sénateur américain cité par le Washington Post.

Le sommet de Washington sera sanctionné, selon les organisateurs, par un plan d’action pour soutenir les efforts consentis dans ce domaine par les Nations Unies, l’Agence internationale de l’énergie atomique, l’Interpol et l’initiative mondiale de lutte contre le terrorisme.

Côté participation, la Russie, partie prenante dans les négociations pour le désarmement, sera le grand absent de la rencontre, Moscou avait décliné l’invitation des Etats-Unis en 2014 bien avant le sommet de Washington. La Russie  a mis en doute l’utilité de ce sommet en dénonçant le rôle prépondérant que joue Washington dans ce cadre des négociations multilatérales sur le désarmement.