Khemis Miliana : Les habitants de Boutane ferment la route et interpelle le wali

Publié par Salim Ben le 30-03-2016, 17h45 | 63

Les habitants du quartier de Boutane, résidant dans des bâtisses de fortune depuis les années 60, sis au sud de la ville de Khemis Miliana, formant un bidonville, ont fermé, ce mercredi matin, la route secondaire reliant la ville a Ain Defla, Bir Ouled Khelifa, Djelida et même Alger et Oran, pour réclamer leur relogement.

Selon les habitants rassemblés devant leur quartier « Nous attendons les promesses de ces responsables depuis 2006, plusieurs commissions de dairas et de wilaya ont visité notre site et ils nous ont recensé et a chaque fois c'est le même scénario, on a marre de ces promesses, on veut nos logement, des milliers de personnes étrangères a la ville ont bénéficié et nous, pour quand notre tour, c'est droit non ?, alors on veut notre droit ».

Des cailloux, des bennes d'ordures, morceaux de ferrailles et autres objets hétéroclites ont été utilisés par les manifestants, des jeunes en particulier, pour barrer la route, provoquant la paralysie de la circulation sur cet axe important. Mais aussi cette fermeture a paralysée ainsi la RN4. Les usagers de la route ne trouvent plus à quel saint se vouer.

La route est restée fermée durant plusieurs heures avant que les protestataires ne se dispersent dans le calme après l'intervention des policiers. Selon toujours les habitants «  Nous avons fermé la route parce que le chef de daira a refusé de nous recevoir, c'est lui qui est derrière tous ces problème de la ville » Crient t-ils. Pour rappel, 429 familles vivent sur le côté sud de la route, réclament leur logement, alors qu'il en existe 130 autres tout au long du mur du CFPA, et 30 autres vivent toujours sous les débris et les maisons effondrés après le dernier relogement du 2007.

Par ailleurs, le dernier recensement de ces familles résidantes dans des habitations précaires et ouvrant droit à un nouveau toit dans le cadre de la résorption des bidonvilles a été effectué en 2014, mais il y'avait avant trois autres opérations de recensement en 2006, 2012 et 2013. "Puisque ces familles causent toujours ce problème, pourquoi les responsables de prennent pas leur cas au sérieux ?", nous a dit un vieux du quartier.