Sommet sur la sécurité nucléaire : 50 chefs d’Etat et de gouvernement au rendez-vous de Washington

Publié par DK News le 01-04-2016, 22h06 | 46

Le président américain Barack Obama a ouvert jeudi soir à Washington le quatrième sommet sur la sécurité nucléaire, consacré en grande partie au désarmement pour lequel la Maison Blanche veut des actions concrètes dans la réduction des armes de destruction massives.

Une cinquantaine de chef d’Etats et de gouvernements, dont le Premier ministre Abdelmalek Sellal, prennent part à ce quatrième sommet et vraisemblablement le dernier du genre après ceux tenus à Washington en 2010 à Séoul en 2012 et La Haye en 2014.

La menace nucléaire posée par la Corée du Nord va planer sur ce sommet initié par Barack Obama, qui va tenter de convaincre son homologue chinois Xi Jinping de faire pression sur son voisin nord coréen pour l’amener à renoncer à son programme nucléaire.

Le sommet se tient également dans une conjoncture difficile caractérisée par un net ralentissement des activités des Etats sur la prévention du terrorisme nucléaire et du vol des matières fissiles.

Selon le dernier rapport de l’organisation américaine Nuclear Threat Initiative (NTI), publié la semaine dernière à Washington, les progrès pour sécuriser, réduire et éliminer les matières nucléaires à des fin militaires comme l’uranium hautement enrichi et le plutonium ont été considérablement ralentis ces deux dernières années.

L’Agence internationale de l’énergie atomique a mis en garde samedi dernier contre le terrorisme nucléaire en avançant que l’organisation autoproclamée Etat Islamique était en mesure de confectionner aisément une « bombe sale ».

Le sommet a été marqué, par ailleurs, par l’absence de la Russie, Moscou ayant annoncé dés 2014 qu’elle n'allait pas prendre part à cette édition en dénonçant le rôle prépondérant qu’y jouent les Etats-Unis.

A la veille du sommet, les Etats-Unis ont pris des accents de publicitaires pour souligner l’initiative d’Obama pour le désarmement et les progrès réalisés dans la réduction des armes nucléaires.

Les Etats-Unis ont avancé avoir converti 29 tonnes d’uranium enrichi depuis 2009, une quantité suffisante pour fabriquer 1.100 armes nucléaires, selon un document distribué à la presse. La conversion sert à transformer l’uranium à usage militaire en combustible faiblement enrichi.

Mais sur le terrain Obama n’a mis fin à aucun programme nucléaire hérité de l’administration Bush mais a plutôt renforcé l’arsenal américain en missiles balistiques dernière génération, critique Sam Nunn un ancien sénateur américain cité par le Washington Poste.

La Russie a, quant à elle, éliminé 138 tonnes d’uranium enrichi qui peuvent servir à fabriquer 5.500 armes nucléaires. Les experts américains ont confirmé l’élimination définitive de ces stocks russes, selon le même document.

Par ailleurs, 17 pays vont annoncer au cours de ce sommet des engagements en matière de désarmement et de renforcement de contrôle des matières nucléaires.

(APS)