Le président IBSA/Afrique le Kényan Martins Okyo : « Le handisport est mieux parrainé en Algérie et en Afrique du Nord »

Publié par DK News le 04-04-2016, 18h08 | 39

Le président de l'IBSA/Afrique et premier responsable du handisport pour visuels en Afrique, le Kényan Martins Okyo, a estimé que le handisport en général et les sports pour visuels en particulier étaient "mieux considérés" et "mieux parrainés" en Algérie et en Afrique du nord que dans les autres parties du continent.

"En Algérie, le handisport est bien considéré et mieux parrainé par le gouvernement, de même que dans les pays de l'Afrique du Nord, c'est une réalité qui est aperçue sur le terrain, et on veut convaincre les gouvernements des autres pays du continent à faire la même chose", a déclaré, dans un entretien à l'APS, le président de l'IBSA/Afrique (Fédération internationale des sports pour visuels), en visite de travail en Algérie.

Pour Martins Okyo, le handisport dans le continent africain n'est pas assez développé et nécessite une autre vision et une nouvelle perception des choses.  "Actuellement, le handisport en Afrique, dans ses différentes disciplines, vit deux problèmes majeurs, à savoir celui du manque de moyens financiers et surtout l'absence de parrainage des gouvernements qui n'appuient pas le handisport, même si ses disciplines sont très porteuses et rapportent beaucoup de satisfactions au pays et au continent", a-t-il relevé. 

En effet, durant les quatre dernières années, l'IBSA/Afrique n'a pu organiser que quatre compétitions régionales (deux en football et deux en goal-ball). Un bilan "trop maigre" aux yeux de M. Okyo, affirmant que cette situation affaiblissait davantage la structure qu'il préside et n'encourage pas les pays "bosseurs" du continent à persévérer dans le travail. 

"Les pays africains ne participent pas aux compétitions du continent, ils sont constamment absents et ceci nous affaiblit et entrave la promotion des disciplines handisports qui possèdent, pourtant, des champions du monde et paralympiques, a-t-il regretté. Les gouvernements de ces pays doivent réfléchir avec nous pour trouver des solutions pratiques". Le responsable kényan a pris alors les devants et compte constituer dans un avenir "très proche", une équipe composée de personnes expérimentées afin de "booster" les différentes disciplines pour visuels.

"Il faut travailler ensemble et avoir toutes les régions représentées dans l'organigramme que nous prévoyons pour essayer de sensibiliser les Comités nationaux paralympiques et les gouvernements. Notre projet dessine, en quelque sorte, la plateforme sur laquelle on va s'appuyer pour réaliser nos objectifs durant le prochain mandat olympique (2017-2020)", a insisté le patron de l'IBSA/Afrique. 

En plus des acteurs du mouvement sportif africain, l'IBSA/Afrique compte solliciter l'aide de partenaires comme l'Union des aveugles en France et celle existant en Afrique. "Pour avoir un continent fort, il est important de travailler en commun, renforcer notre sous-comité et faire appel aux compétences", a conclu Martins Okyo.