ONUSIDA : Mettre un terme à l'épidémie de Sida par des actions menées localement

Publié par DK News le 09-04-2016, 16h25 | 26

A l'occasion d'un dialogue réuni par la présidence de l'Assemblée générale des Nations Unies mercredi à New York, le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a estimé jeudi qu'il est essentiel d'investir dans les actions menées localement pour mettre fin à l'épidémie de VIH/sida.
"Pour éradiquer l'épidémie de sida, personne ne doit être  laissé pour compte", a expliqué M. Sidibé. "La mobilisation et l'implication de la société civile joueront un rôle crucial en traduisant les objectifs de la déclaration politique relative à l'éradication du sida en actions tangibles sur le terrain afin d'atteindre les personnes les plus marginalisées avec des services contre le VIH."

Selon l'ONUSIDA, les efforts locaux se sont avérés essentiels pour surmonter de nombreux défis majeurs dans la lutte contre le sida, notamment en atteignant des personnes les plus touchées par le VIH, en soutenant les individus pour qu'ils suivent leurs traitements et en renforçant d'autres services primordiaux de santé.

L'implication de la société civile est également essentielle pour la défense des intérêts en matière de ressources, l'amélioration des programmes de lutte contre le VIH et les progrès relatifs aux questions des droits humains. L'ONUSIDA estime que 26,2 milliards de dollars seront nécessaires pour la lutte contre le sida dans les pays à revenu  faible et intermédiaire d'ici à 2020 (le montant atteignait 19,2 milliards de dollars en 2014).

L'agence onusienne souligne également qu'un plus grand investissement dans la mobilisation de la société civile et la prestation de services à l'échelle locale sera décisif.D'ici à 2020, l'ONUSIDA estime que les investissements dans la mobilisation locale doivent tripler, pour représenter 3% des ressources totales destinées au traitement du VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire.

La sensibilisation des populations clés dans les pays à revenu faible et intermédiaire est quant à elle appelée à croître de 7,2% et les besoins en ressources pour délivrer des traitements antirétroviraux à l'échelle locale de 3,8%.