Rôle des Amazighs dans la préservation de l’identité nationale durant l’occupation française

Publié par DK News le 09-04-2016, 20h45 | 82

Le rôle des Amazighs dans la préservation de l’identité nationale durant l’occupation française a été mise en exergue, hier à Tizi-Ouzou, par des participants à un colloque sur la dimension spirituelle dans le patrimoine national amazigh.

Lors du colloque abrité par la maison de la culture Mouloud-Mammeri, en présence des ministres des Affaires religieuses et des Waqfs et de la Jeunesse et des Sports, ainsi que les autorités locales, les participants ont mis en exergue le rôle important joué par les hommes de culte amazighs dans les zaouïas ou autres institutions religieuses dans la préservation des valeurs de la société algérienne pour contrecarrer celles que le colonialisme voulait introduire parmi les Algériens en vu de les détourner de leur identité authentique.

Pour des conférenciers issus des wilayas de Tizi Ouzou, Ghardaïa et Tamanrasset la dimension spirituelle "a été le socle qui a permis de préserver l’unité du peuple algérien, et contrer les démarches du colonisateur de le diviser en jouant sur ses différences ethniques."

Mokhtar Azzi (Tamanrasset), qui a abordé la dimension spirituelle chez les touaregs, a souligné que "l’attachement de ces derniers à l’Islam a été tel qu’ils ont refusé de laisser leurs enfants rejoindre les écoles ouvertes par le colonisateur français afin de préserver l’identité culturelle de leur progéniture."
Les Touareg ont aussi contribué à la diffusion de l’islam dans d’autres pays africains et ont fondé la ville de Tombouctou, l’une des plus grandes villes scientifiques du Continent africain et de rayonnement de la pensée du monde musulman.

Une ville où des populations issue de plusieurs ethnies et courants religieux ont cohabité dans une parfaite harmonie, a ajouté M. Azzi.L’apport de la société amazighe à l’enrichissent du patrimoine culturel religieux national a été également mis en évidence lors de ce colloque.

La poésie spirituelle de la région de Kabylie qui appelle, au nom des valeurs de l’islam, à prendre les armes contre le colonialisme et celle du Mzab qui allie sacralité de la religion et amour de la patrie, sont deux exemples marquant cités par les participants au colloque.

Le rôle de la femme dans la préservation de ce patrimoine transmis de génération en génération a été également souligné par plusieurs participants."Ce sont les femmes qui constituent l’armature cachée de l’édifice social dans le Mzab", a précisé, pour sa part, un conférencier de la wilaya de Ghardaïa.
Ce colloque a été l’occasion de rappeler le parcours et l’œuvre de grands savants musulmans amazighs, devenus de véritables références de par leur apport au patrimoine culturel musulman.