Il y a une «réticence» envers les mathématiques dans les deux systèmes éducatif et universitaire

Publié par DK News le 13-04-2016, 18h33 | 16

Les ministres de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MERS), Tahar Hadjar, ont relevé mercredi à Alger, une «réticence» à choisir la discipline des mathématiques dans les deux systèmes éducatif et universitaire.

Mme Benghabrit et M. Hadjar ont indiqué qu'il a été constaté une «réticence», qui n'est pas particulière à l'Algérie, envers la discipline des mathématiques enregistrant un taux de 3,58%, seulement des élèves à s'inscrire dans cette filière malgré l'ouverture de toutes spécialités universitaires, au nombre de 145, aux bacheliers en mathématiques.

Dans ce sens, l'organisation conjointe de «la rencontre nationale sur la didactique des mathématiques dans les deux systèmes éducatif et universitaire: état des lieux et perspectives de redéploiement», à laquelle ont participé les deux ministres, s'inscrit dans un souci de trouver les causes et comment remédier à ce problème.

«Ce séminaire vient suite au constat fait de la faiblesse de la fréquentation de cette discipline au niveau de l'Education nationale», a expliqué Mme Benghabrit, ajoutant qu'«il était nécessaire d'assurer une continuité avec le MERS, car le souci majeur est de former des spécialistes en mathématiques, en mathématiques informatique et même en modélisation».

Mettant en exergue l'effort du MERS en innovant avec la création de l'Ecole supérieur des mathématiques qui assurera la continuité dans le cursus et l'approfondissement des connaissances, elle a souligné «la nécessité d'améliorer les méthodes pédagogiques pour que cette filière ne soit pas touchée par la mémorisation et l'apprentissage».

Pour sa part, M. Hadjar a mis l'accent sur l'«impératif de l'amélioration de la qualité, et pour cela, ce séminaire va tenter d'apporter des réponses à la problématique de la réticence», a-t-il dit précisant qu'il s'agissait peut être d'un problème de programmes ou encore de méthodes.

Il a évoqué le recours aux «méthodes de formation innovantes afin d'améliorer les performances et encourager les étudiants de s'y inscrire en grand nombre».«Il est nécessaire d'accompagner cela par la mise en place d'une nouvelle politique dans le domaine de l'orientation pour encourager les études en mathématiques», a plaidé M. Hadjar, précisant que «la réalisation de cet objectif stratégique requiert la mise en place d'une formation adéquate aux formateurs qui leur permettra de s'acquitter convenablement de leurs missions».

Le ministre a exprimé «sa disponibilité à interagir avec le secteur de l'Education nationale pour examiner la possibilité d'améliorer le rendement et atteindre les objectifs tracés notamment en matière de l'actualisation des méthodes d'enseignement des mathématiques et le développement du partenariat entre les deux secteurs».

La rencontre nationale sur la didactique des mathématiques est articulée autour de quatre axes majeurs animés par des experts nationaux et étrangers, à savoir «didactique des mathématiques», «outils et supports didactiques en mathématiques», «mathématiques et enjeux sociétaux», «formation des formateurs» et «recherche-action».