Me Ksentini sur les ondes de la Radio nationale : Droits de l'homme en Algérie : des avancés « réelles » réalisées

Publié par DK News le 19-04-2016, 19h28 | 35

Des avancées réelles ont été réalisées en Algérie en matière de promotion des droits de l'homme
et de respect des libertés, a affirmé hier Me Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH).

"L'Algérie a fait des avancées réelles en matière des droits de l'homme et respect des libertés. Elle a fait les choix nécessaires et pris les dispositions et mesures légales pour poursuivre cet objectif", a indiqué Me Ksentini sur les ondes de la Radio nationale.

Il a indiqué que le rapport du CNCPPDH remis récemment au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, sur la situation des droits de l'homme en Algérie, plusieurs questions ont été abordées comme le chapitre sur la réforme de l'école, les droits sociaux et le secteur de la santé.

Sur la réforme de l'école, il a souligné la nécessité d'"assainir" ce secteur, le rendre "plus performant" et aller vers "l'école de l'excellence qui ne sera obtenu, selon lui, que par voie de concours".
Concernant les droits sociaux, il a indiqué que l'aide de l'Etat envers le citoyen est nécessaire, notamment en matière de logement sociaux et de santé.

Concernant le récent rapport du département d'Etat américain sur les droits de l'homme en Algérie, il l'a qualifié d'"extrêmement sévère". "Nous n'avons pas la même vision des choses", a-t-il dit, ajoutant que "ce rapport reconnaît que l'Algérie, sur d'autres points, a substantiellement progressé, et cela compense la sévérité du jugement".

Il a affirmé que l'Algérie "a pris des textes extrêmement importants à l'égard des femmes dans la Constitution révisée dont l'application va suivre."La presse, pour sa part, jouit d'une liberté certaine en Algérie", a-t-il encore affirmé.
Par ailleurs, et concernant la publication d'une photo du président Bouteflika, par le Premier ministre français, Manuel Valls, sur son compte  Twitter, M. Ksentini l'a qualifié d'acte "lâche" et d'"abus de confiance".

"C'est une lâcheté et un abus de confiance. Lorsqu'on vous fait la confiance de vous recevoir chez soi, on doit se comporter correctement et non pas agir comme cela a été fait par M. Valls", a-t-il dénoncé.
Concernant la photo du président Bouteflika publiée à la Une du journal français le Monde en relation avec l'affaire dite "Panama papers", il a indiqué que ce quotidien "a commis une faute majeure en publiant cette photo, alors que le chef de l'Etat n'a strictement rien avoir, ni de près ni de loin, avec cette affaire".

"C'est une politique de l'amalgame de vouloir ternir à tout prix l'image d'un président de la République par un pays prétendu être un ami de l'Algérie", a-t-il déploré, estimant que "cela est scandaleux et honteux".

"J'ai compris parfaitement la réaction des autorités algériennes qui ont refusé de délivrer un visa au journaliste du Monde, parce qu'un média n'a pas à agir comme il l'avait fait à notre égard", a-t-il ajouté.
Pour lui, "l'Algérie a le devoir de se défendre énergiquement (...) devant de telles diffamations qui sont entreprises à l'égard du premier magistrat du pays".

"La politique d'amalgame française n'est pas innocente et elle a été longuement réfléchie. L'Algérie a beaucoup d'ennemis aussi bien dans la presse française qu'ailleurs", a-t-il dit, ajoutant qu'"on continue de reprocher à l'Algérie d'avoir arracher son indépendance et c'est quelque chose qui n'est pas totalement digérée outre-mer".