Yémen : 5e jour des pourparlers de paix à Koweït

Publié par DK News le 25-04-2016, 16h41 | 35

Les pourparlers de paix interyéménites se sont poursuivis lundi à Koweït pour la cinquième journée consécutive avec un «consensus sur la nécessité de faire la paix et d'oeuvrer à un accord», a déclaré l'ONU.

«Les négociations entre le gouvernement et les rebelles Houthis et leurs alliés ont repris en fin de matinée au lendemain d'un débat sur des questions sécuritaires, politiques et humanitaires», a indiqué un porte-parole de l'ONU.

«Des divergences significatives dans les points de vue des délégations persistent, mais il y a un consensus sur la nécessité de faire la paix et d'oeuvrer à un accord», a indiqué le médiateur de l'ONU, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, dans un communiqué publié dimanche soir.

Selon ce dernier, les négociateurs ont convenu de charger deux responsables, un pour chaque partie, de soumettre des recommandations sur la consolidation de la trêve, entamée le 11 avril.
De son côté, le chef de la diplomatie yéménite, Abdel Malak al-Mekhlafi, chef de la délégation gouvernementale, a qualifié, sur son site internet, d'«improductives» les négociations avec les rebelles à qui il reproche d'éviter de discuter des questions de fond.

La délégation gouvernementale exige de négocier le retrait des rebelles de toutes les régions qu'ils ont conquises depuis 2014 et la restitution des armes à l'Etat, comme le stipule la résolution 2216 de l'ONU.

Les rebelles Houthis exigent, pour leur part, un arrêt immédiat des opérations aériennes de la coalition arabe, menée par l'Arabie saoudite, qui est intervenue en mars 2015 au Yémen en soutien au gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi.

Ils réclament aussi l'ouverture d'un processus politique et l'établissement d'un gouvernement d'union nationale.Ces discussions de paix s'étaient ouvertes jeudi soir après l'arrivée à Koweït, avec un retard de trois jours, des représentants des rebelles et de leurs alliés.Le conflit qui ravage le Yémen a fait 6.400 morts, pour la moitié des civils, et 30.500 blessés, selon des estimations de l'ONU.