Le Brent à plus de 44 dollars à Londres

Publié par dknews le 26-04-2016, 13h30 | 38

Les prix du pétrole se reprenaient légèrement mardi en cours d'échanges européens, le marché est en attente de chiffres sur l'état de l'offre à la veille de la publication des stocks américains de brut.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 44,86 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 38 cents par rapport à la clôture de lundi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 34 cents à 42,98 dollars.

Les cours du Brent et du WTI tentaient un timide rebond ce mardi avant la publication des stocks américains de brut très, un rapport très surveillé dans le contexte de surabondance mondiale persistante.

Les cours du brut avaient en effet creusé leurs pertes lundi après que le cabinet privé d'analyses Genscape a annoncé une hausse des réserves de brut au terminal pétrolier de Cushing, dans l'Oklahoma. Mais "les prix du pétrole restent élevés ce matin malgré des indications d'une offre supplémentaire en provenance du Koweït et de l'Arabie saoudite qui devrait atteindre au total 400.000 barils par jour en juin", relevait Michael van Dulken, analyste chez Accendo Markets.

"L'Arabie saoudite par exemple projette d'achever des travaux pour étendre un champ pétrolier d'ici la fin mai. En conséquence, 250.000 barils par jour supplémentaires de pétrole brut pourraient être produits à partir de juin", précisaient de leur côté les analystes de Commerzbank, ajoutant qu'en outre, l'Iran semblait augmenter sa production de pétrole plus rapidement qu'attendu.

Selon le dernier rapport mensuel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), l'Arabie saoudite avait déclaré une production de 10,22 millions de barils par jour en mars.

Par ailleurs, la surabondance d'offre était aussi alimentée par l'Irak, qui a exporté jusqu'à présent au mois d'avril 3,85 millions de barils par jour, un chiffre proche d'un niveau record.

Dans ces conditions, les analystes de Commerzbank estimaient que les cours avaient surtout bénéficié dernièrement d'achats à caractère spéculatif, ce qui laissait présager une possible correction.

De son côté, Michael van Dulken expliquait la relative résilience des cours du brut notamment par une forte demande de raffinage aux Etats-Unis combinée à une production américaine en baisse et à un dollar en petite perte de vitesse. "Le pétrole s'est montré étonnamment résilient étant donné le flux de nouvelles (qui sont tombées) au cours de la semaine dernière. Il sera intéressant de voir s'il continue sur cette lancée dans le cas où cette hausse des stocks (américains) est confirmée ce (mardi) soir", poursuivait l'analyste. Si le pétrole continue à se maintenir malgré de mauvais chiffres sur les réserves de brut aux Etats-Unis, "cela pourrait envoyer un message vraiment haussier aux marchés", concluait-il.