Le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé les parties au conflit au Yémen à respecter pleinement la cessation des hostilités en cours et à faire preuve de souplesse dans le cadre des pourparlers de paix qui se tiennent pour le sixième jour consécutif à Koweït.
Le Conseil de sécurité a exhorté, dans un communiqué lundi, «toutes les parties à entamer des pourparlers de paix de manière souple et constructive, sans condition préalable et de bonne foi».
«Il importe pour les parties de s'entendre sur un ensemble de principes, de mécanismes et de procédures en vue de parvenir à un accord global permettant de mettre définitivement fin au conflit», poursuit le texte.
Les 15 pays membres du Conseil de sécurité ont par ailleurs exhorté toutes les parties yéménites «à faire preuve de retenue» face à toutes les informations faisant état de violations du cessez-le-feu, entamé le 11 avril. Ils ont souligné la nécessité d'«établir une feuille de route concernant l'application de mesures de sécurité provisoires, en particulier au niveau local, les retraits, la remise des armes lourdes, le rétablissement des institutions publiques et la reprise du dialogue politique», ajoute le communiqué.
«La reprise de la transition politique pacifique du Yémen vers un Etat gouverné démocratiquement doit se faire dans le cadre d'une nouvelle constitution et de la tenue d'élections parlementaires et présidentielle, et elle doit être menée d'une manière inclusive associant pleinement les diverses communautés de toutes les régions du pays», conclut le texte.
Lundi, l'envoyé de l'ONU au Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, qui chapeaute les pourparlers de paix interyéménites a salué «une avancée tangible» qui reflète «l'engagement des deux parties pour une cessation des hostilités». Ces discussions de paix s'étaient ouvertes jeudi soir après l'arrivée à Koweït, avec un retard de trois jours, des représentants des rebelles houthis et de leurs alliés.Le conflit qui ravage le Yémen a fait 6.400 morts, pour la moitié des civils, et 30.500 blessés, selon des estimations de l'ONU.